«La qualité des sujets du Bac sera, à l'avenir, le seul moyen de combattre la fraude, d'autant qu'ils seront basés sur la compréhension», a affirmé, avant-hier à Alger, Nouria Benghebrit, ministre de l’Éducation nationale.
Lors d’une conférence de presse tenue, en marge de sa visite d’inspection, dans le centre national des archives de l’éducation, la ministre a fait savoir que son département œuvrera «progressivement, à partir de l’année prochaine, à se détacher de l’approche par l’apprentissage dans l’élaboration des sujets du Baccalauréat et à se baser sur la compréhension des matières scientifiques et sur les valeurs morales dans la formation des encadreurs et des élèves».
Dans le cadre des préparations pour les examens de fin d’année, Mme. Benghebrit a fait état d’une réunion qui aura lieu, demain, entre son ministère et ceux de la Poste et des technologies de l’information et de la communication, et de la Défense nationale représentée par la Gendarmerie nationale, pour examiner les détails techniques liés aux examens officiels, notamment le Baccalauréat. À retenir que cette année, 818 515 élèves passeront l’examen du BAC, dont 549 593 scolarisés et 268 925 candidats libres avec un taux de 67% de filles.
Concernant cet examen, la ministre a assuré que les candidats fraudeurs seront exclus durant cinq ans. «Tout candidat en possession d’un téléphone portable sera exclu, durant cinq ans. Même s’il ne l’utilise pas, cela représente une tentative de fraude», a-t-elle insisté. La ministre a indiqué dans ce contexte, qu’elle a rencontré récemment, des candidats au Bac exclus pour fraude. «Je souhaite qu’ils servent d’exemple aux autres élèves et puissent prendre part à la campagne de sensibilisation pour déplorer avoir raté l’opportunité de passer leur BAC», a-t-elle estimé. Mme. Benghebrit a indiqué que les épreuves débuteront à 8h 30mn au lieu de 8h et que «les élèves retardataires ne seront pas acceptés afin d’éviter la fraude».
Pour ce qui est de l’examen de fin de cycle primaire, la ministre a précisé que les élèves passeront leur examen dans leurs établissements scolaires respectifs. «On a adopté une méthode psychologique différente que celle du baccalauréat, afin de veiller à l’état psychologique des jeunes élèves», a-t-elle indiqué. Par ailleurs, la première responsable du secteur de l’éducation a fait savoir que la correction des copies de l’examen écrit du concours de recrutement des enseignants, «est prévue pour le début juin prochain, soit juste après les examens officiels».
Samira Saïdj
