Taka, village natal du colonel Ali Mellah, attend toujours des réponses aux revendications tant exprimées par les représentants du comité de village.
Mais, à entendre quelques uns d’entre eux, ces appels sont tombés dans les oreilles de sourds. » Nous avons épuisé toutes les voies légales. Mais, nous ne voyons aucune réaction de la part des responsables locaux », nous confiera un membre dudit comité. Il commencera par revenir sur cet affaissement enregistré en 2012 sur la route qui relie le village au chef-lieu communal au lieu-dit Lqahwa Bouchène. » La chaussée est rétrécie à cet endroit et il y a des habitations en contrebas qui sont menacées. Toutes nos démarches ont été vaines », poursuivra le même interlocuteur. Par rapport au gaz naturel, les travaux sont à 60%. » L’entreprise est partie sans que le projet ne soit livré. Nous n’arrivons pas à comprendre les raisons », nous dira-t-il. Celui-ci reviendra sur le réseau d’assainissement. » Nombreux sont les foyers dépourvus de cette commodité. Même là où elle existe, les conduites sont vétustes et ne sont pas fonctionnelles comme il se doit. Il faut une autre étude globale parce que l’ancienne ne répond plus aux besoins de notre population qui dépasse les deux mille habitants », précisera la même personne. Alors que ceux qui viennent de construire leurs logements récemment, soulignera le même membre, n’ont pas cette commodité et recourent à des fosses septiques. » Il y a au moins une dizaine de nouvelles constructions qui ne bénéficient pas du courant électrique. L’APC doit les prendre en charge dans le cadre de l’électrification rurale comme c’est le cas dans d’autres communes de la wilaya « , estimera un autre intervenant. » Nous avons entendu qu’une piste de trois kilomètres allait être ouverte du village El Hammam vers notre village, mais, pour le moment, rien n’est engagé dans ce sens. Nous attendons aussi que la piste Ath Ali-les Mallek soit prise en charge », enchaînera le premier interlocuteur. À Taka, la stèle érigée à la mémoire des martyrs du village attend toujours sa plaque commémorative. Les jeunes du village qui avaient cru qu’ils seront soulagés avec la réalisation du foyer pour jeunes ont vu leur rêve s’envoler parce que cette structure est occupée par une famille. C’est dire qu’ils n’ont aucun autre endroit à part les cafés du village. Par ailleurs, si une école primaire en dur est retenue pour ce village en vue d’éradiquer les classes en préfabriqué les parents craignent que ce projet prenne encore des années. » Après la démolition de trois salles, nos enfants sont contraints à étudier en double vacation. Ce qui fatigue beaucoup l’enfant. Nous appelons les autorités à suivre avec attention le projet en question sinon il va s’éterniser comme les autres opérations », souhaitera un parent d’élève. C’est dire que ce village martyr n’est pas encore sorti de l’ornière.
Amar Ouramdane

