Grogne à Béni Maouche

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Trouna, le chef-lieu de la commune de Béni Maouche, était, dans la journée d’hier dimanche, une ville morte suite à la fermeture de la majorité des commerces à cause de la mobilisation des habitants qui ont fermé les sièges de l’APC et de la daïra.

Pour connaitre les raisons de ces fermetures, nous avons contacté Mesroua Mohamed, président du comité des citoyens de la ville de Trouna qui nous les donnera. «Nous dénonçons les dépassements faits par l’APC et la STP qui cherchent à changer de nom à la ville de Trouna, le chef-lieu de la commune de Béni Maouche. Le décret présidentiel N° 84/365 du 2 décembre 1985 institue les noms des communes, des chefs-lieux et des villages attenants. Et dans ce décret figure la commune de Béni Maouche et la ville de Trouna son chef-lieu. Mais depuis quelques temps, la ville de Trouna ne porte plus son nom au vu des panneaux de signalisation implantés à ses entrées qui portent le nom de Béni Maouche. Le lycée aussi a été touché du fait qu’avant il s’appelait Lycée Boukider Slimane de Trouna et depuis quelques temps le nom de Trouna a été supprimé d’une manière illégale sur le fronton placé à l’entrée du lycée. Le comité des citoyens de Trouna n’est pas resté les mains croisées et cela fait trois ans que nous avons entamé les démarches pour réhabiliter le nom de Trouna. Nous n’avons pas cessé de faire des écrits à l’APC, la daïra, la wilaya avec copies au procureur général de Béjaïa et au ministère de l’Intérieur. Même le nouveau wali de Béjaïa a été saisi, il y a trois mois, pour une audience par une correspondance à laquelle on a joint tout un dossier comprenant les pièces à conviction des dépassements de l’administration. Une demande que nous n’avons pas cessé de renouveler et à ce jour, nous n’avons pas reçu de sa part une réponse, lui qui disait qu’il recevrait tout le monde», a-t-il dit. Et d’ajouter que le comité des citoyens a procédé aux fermetures des sièges de l’APC et de la daïra après avoir frappé à toutes les portes des responsables des institutions concernées par cette affaire et voyant que sa revendication n’a pas été prise en charge. «Nous avons commencé par faire des démarches en adressant des écrits à qui de droit demandant la réhabilitation de notre ville qui s’appelle, depuis la nuit des temps, Trouna et qui est aussi le chef-lieu de la commune de Béni Maouche et cela dure depuis des années. Mais malheureusement, nous n’avons pas obtenu gain de cause, voila la raison qui nous a poussés à procéder à la fermeture des sièges de l’APC et de la daïra à compter de ce dimanche pour nous faire entendre. Et on va maintenir cette action de protestation jusqu’à l’aboutissement de notre revendication. Dans le programme que nous avons tracé figure aussi la fermeture du marché hebdomadaire de la ville de Trouna qui se tient chaque Mardi, les RN 74 et 26. On veut rencontre le wali de Béjaïa pour lui exposer notre problème», a conclu notre interlocuteur.

L.Beddar

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