Le ministre de la Santé interpellé

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Dans une requête signée par trois associations adressée au ministre de la Santé et de la réforme hospitalière, dont une copie nous a été parvenue, un collectif de citoyens déclare : «Nous venons vous faire part de nos regrets et de nos préoccupations quant à la paralysie, depuis 6 mois, des services de la santé relevant de l’EPSP Ouacif. Loin de toute ingérence et à l’écart de ce conflit, nous devons toutefois dénoncer et condamner énergiquement cet état de fait négatif et nuisible à la population qui vit un calvaire au quotidien. Pendant que la crise prend en otage la population et les malades, les responsables de la santé (DSP) affichent une indifférence et une démission faisant-fi des soucis des citoyens et des lois de la République». Le collectif note : «Aux quatre coins du pays, la population jouit des fruits de la politique de la proximité des soins, alors qu’à Ouacif, les malades chroniques, les bébés et les personnes âgées, particulièrement les démunis, se trouvent dans le désarroi total et ne savent plus à quel saint se vouer». Pour finir, les rédacteurs écrivent plus loin : «Nous vous sollicitons d’user de votre autorité et de prendre des mesures adéquates afin que cessent ces abus et mettre fin à cette punition collective infligée aux citoyens délestés d’un droit constitutionnel». Les rédacteurs avertissent : «La situation est grave et peut engendrer des conséquences et un dérapage incontrôlable». Il est à signaler que les unités de soins et les polycliniques relevant de l’EPSP Ouacif sont paralysées depuis 6 mois. Le conflit est né depuis la découverte d’un lot de médicaments non répertorié et non déclaré à la polyclinique des Ouadhias. L’ex-directeur M. Ammarkhodja Nasser Eddine, avait alors pris la décision de suspendre les deux responsables de l’établissement et de porter plainte. Depuis, le personnel s’est scindé en deux groupes. Le premier affilié à l’UGTA soutien le directeur et exige son maintien au poste, et la seconde partie, au contraire, demande son départ. Le dit directeur a été limogé et réintégré plusieurs fois au grès de la protestation. Il y a un mois, même le personnel, nouveau et non affilié s’est joint au mouvement de grève car la surcharge de travail était devenue insoutenable. Un nouveau directeur a été nommé mais le conflit perdure au grand dam de la population et des malades. Le ministre va-t-il, enfin, intervenir pour mettre de l’ordre dans cette EPSP pourri par les conflits d’intérêt, le bisness et les dépassements de toute nature ?

Hocine T.

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