Alors que le Ramadhan est le mois de la piété et de la dévotion, il n’en demeure pas moins que les citoyens craignent déjà l’augmentation des prix de certains produits alimentaires, notamment les viandes rouges et blanches, mais également des légumes.
«Déjà à quinze jours du début du Ramadhan, les prix des légumes flambent allant jusqu’au double. Par exemple, la tomate qui était cédée à cinquante (50) dinars, elle est vendue actuellement à cent (100) dinars, c’est également le cas pour la courgette, la carotte, les olives dénoyautées, la salade, presque tout en définitive alors que pour le traditionnel frik, dont la qualité est douteuse, se négocie à quatre cent (400) dinars le kilogramme», nous confient ces retraités qui ne cachent pas leur crainte malgré qu’ils avaient déjà vécu, par le passé des mois de carême plus difficiles alors que l’an dernier, il avait été le meilleur de toute leur existence. «Il est vrai que durant toute la période des années soixante dix, nous passions notre temps à faire la queue devant les souks el-fellah et les galeries algériennes pour nous approvisionner et il était difficile pour la plupart des citoyens d’acquérir quelques boites de sauce tomate pour le mois de Ramadhan, mais l’année passée, Dieu merci, avec l’ex-ministre du Commerce qui avait veillé personnellement pour que tout se passe bien, avec l’inauguration des marchés de proximité tout était à la portée des simples citoyens qui avaient pu s’approvisionner durant tout ce mois, avec tous les produits à l’abondance et surtout à des prix plus qu’abordables», ajoutent nos interlocuteurs tout en nous faisant remarquer que le marché de proximité réalisé à Draâ El-Mizan, alors que sa réception était prévue pour le Ramadhan passé n’a pas toujours ouvert ses portes. Cependant, en ce qui concerne la zalabia qui demeure encore, incontournable, dans certains foyers, avec les règles drastiques de l’inspection du commerce et le contrôle permanent des services de sûreté de daïra, hormis le fabricant tunisien qui tient son commerce, pignon sur rue, aucun magasin, notamment les restaurants, n’ose s’aventurer, comme autrefois à se convertir en marchands de cette sucrerie. «Pour la zalabia, il faut savoir que le mode de consommation a beaucoup changé au cours de ces dernières années, avec presque la généralisation du diabète, dans les familles. Donc, sa consommation a beaucoup diminué mais il n’en demeure pas moins que pour les fruits par exemple, il est impossible de les aborder en ce moment comme les pommes, les oranges par exemple dont les prix dépassent quatre cent (400) dinars», nous déclarent certains citoyens venus à notre rencontre, tout en souhaitant un contrôle plus rigoureux comme l’an dernier.
Essaid Mouas