En dépit d’une amélioration palpable des moyens et des infrastructures de santé de base au profit de la commune de Feraoun, de gros efforts restent à déployer pour assurer aux villageois une couverture, sinon satisfaisante, du moins correcte. «On ne peut pas nier les investissements consentis par les pouvoirs publics, notamment par l’ouverture de nouveaux services au niveau de la polyclinique du chef-lieu. Néanmoins, l’insatisfaction est toujours aussi prégnante, en raison de l’absence d’une maternité rurale, dont nous n’avons eu de cesse de solliciter l’ouverture», souligne un membre de l’exécutif aux commandes de la municipalité confessant nourrir de forts espoirs que les autorités sanitaires accèdent à leur demande. Cette maternité rurale dont on souligne l’urgente nécessité est, du reste, réclamée à cor et à cri par le commun des villageois de cette circonscription de montagne. «L’hôpital d’Amizour est éloigné d’au moins 30 kms. Evacuer une parturiente avec des moyens de fortune en empruntant des routes cahoteuses, c’est à peine imaginable en 2016», maugrée un quadragénaire résident à la périphérie du chef-lieu communal. Quelques citoyens des villages Tizi et Tagma déplorent, eux aussi, d’être confrontés à une telle situation, laquelle met en danger la vie de la femme enceinte et celle de son bébé. «Ce calvaire a trop duré», clament-ils à l’unisson, en exhortant les pouvoirs publics à prendre en charge leur desideratum.
N. M.
