Le wali au chevet des enfants malades

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Pour se consacrer à la session ordinaire de l’APW prévue aujourd’hui 1er juin, les autorités de wilaya ont décidé d’avancer la célébration de la Journée mondiale de l’enfant de vingt-quatre heures.

Pour ce faire, un riche programme a été élaboré hier. Dès 9h30mn, le wali recevait, en présence des autorités civiles et militaires et la presse, une douzaine d’élèves sélectionnés en fonction de leur performance en classe. Ils venaient du primaire, du moyen et du secondaire. Devant une collation substantielle, le wali s’est longtemps entretenu avec eux sur le ton de la camaraderie. Il a eu l’occasion de les connaître déjà ces derniers ayant pris la place des adultes lors d’une des sessions tenues en 2014 et 2015. Leur visage n’était donc pas étranger au wali, ni celui du premier responsable pour ces derniers. Cette familiarité a pu faciliter donc les échanges de part et d’autre, ponctués de boutades et de rire. Se rendant ensuite au service de pédiatrie à l’hôpital Mohamed Boudiaf, les bras chargés de cadeaux, le wali a remis aux mères des cadeaux et souhaité un prompt rétablissement aux enfants malades ainsi qu’aux femmes qui venaient de mettre au monde leurs bébés. Le cas de certains de ces derniers mérite d’être souligné ici. Médine qui a 6 mois et qui est hospitalisée depuis vendredi dernier, souffre de malformation rénale. Rima qui a 13 jours a «fait» une hémorragie à la suite de la section du cordon ombilical. Le saignement a été stoppé mais le bébé reste en observation. Mouloud Imad qui a 10 ans, Chibane Ayoub, 5 ans, sont diabétiques. Mais, c’est le cas d’Abderrahouf, mis au monde très prématurément, c’est-à-dire à la vingtième semaine, qui a particulièrement requis l’attention du wali. Placé dans une couveuse, le nourrisson est un petit paquet de nerfs et d’os à peine recouvert décemment d’un peu de chair. Le pédiatre et la puéricultrice sont optimistes quant à son pronostic vital. Le petit revient de loin car depuis quelques jours, les deux jeunes médecins qui se sont battus pour le ramener à la vie notent «une nette amélioration» dans son état. Rappelons au passage que ledit service compte 18 lits, 6 isolements, 5 couveuses et une plaque chauffante. Au foyer des enfants assistés (FAE) qui compte 22 pensionnaires, le wali a pu s’enquérir de l’état de santé de chacun d’eux et distribué des cadeaux pour tous. Il a pu prendre connaissance aussi des besoins exprimés par cette pouponnière pour la prise en charge des handicapés. Deux d’entre eux ont pu retenir son attention plus que tous les autres : Yanis qui a 8 ans en proie à des crises épileptiques incessantes dont la dernière a effacé tous les progrès réalisés à ce jour, et Amel qui présente entre autres affection un souffle au cœur. Objets tous les deux de soins particuliers, ils vivent avec moins de souffrance leurs handicaps psychomoteurs. Au même établissement vit Amel, 16 ans, qui fréquente le collège en troisième année. Ayant vu le jour dans cette crèche sise à l’ECOTEC, elle y est retourné après l’avoir quitté quand elle avait 4 mois pour être placée chez une famille où elle est restée jusqu’à l’année dernière. «Des problèmes» apparaissant au sein de cette famille, elle est revenue vers ce lieu où elle se rend utile en accomplissant différentes tâches tout en poursuivant sa scolarité. Il y a bien sûr les autres enfants comme Ritedj, 2 mois, qui présente un petit abcès sur l’arcade sourcilière gauche et qui est soignée pour cela, et Ouacil, 8 mois, qui venait ce jour-là d’être circoncis. Le wali a demandé à la directrice de la DAS de dresser une liste de psychothérapeutes pour une prise en charge plus efficiente de ces enfants qui présentent de lourds handicaps. Le wali s’est rendu, par la suite, avec la douzaine d’enfants, hôtes d’un jour de la wilaya, sur le terrain où se construit un parc d’attraction à la sortie Nord-ouest de la ville. L’espace s’étend sur 49 000 m2 pour un montant de deux milliards de centimes. Là les jeunes hôtes ont appris que ledit parc baptisé AB comprendra des aires de jeux pour enfants et pour adultes, des piscines couvertes et des établissements de restauration. Une petite collation a été donnée en leur honneur. Ils avaient reçu aussi des cadeaux avant de finir leur périple à la maison de l’environnement. Et c’est ici que le wali qui a effectué toute la visite dans le bus des jeunes écoliers, s’est séparé de ces derniers pour se rendre au centre pour enfants autistes pour lequel les locaux qui avaient abrité la direction de l’ADE, à proximité de la grande mosquée, ont été aménagés. Ainsi prenait fin la célébration de la Journée de l’enfant à Bouira.

Aziz Bey

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