La mercuriale s’enflamme à Bouira

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Au premier jour du mois de Ramadhan, les prix des fruits et légumes ont subi des augmentations parfois significatives. Hier, au marché de la ville de Bouira, La pomme de terre qui avait dégringolé au plus bas au printemps dernier, commence à se renchérir malgré une bonne récolte cette année. En effet, elle a atteint le seuil des 35, voire 40 DA le kilogramme. En effet, le mois sacré de Ramadhan s’annonce rude et dur surtout pour les ménages à faibles revenus. Tous les signes avant-coureurs d’une telle évidence sont réunis, à commencer par la dernière hausse des prix de la pomme de terre et de la tomate. Celle-ci est passée de 40 à 100 DA en quelques jours seulement. Que dire des oignons qui passent de 20 à 40 DA, de la betterave à 80 DA, des navets à 150 DA, des courgettes à 130 DA, du poivron à 100 DA, de la laitue à 130 DA ou le haricot vert à 130 DA. Les prix des fruits ne sont pas en reste, car eux aussi ont connu des hausses. Pour l’exemple, la pomme est affichée à 350 DA, la pêche à 300 DA, l’abricot à 150 DA. Pour ce qui est des prix des dattes, ils varient entre 500 et 1000 DA selon la qualité. Les prix des viandes rouges et blanches ont, à leur tour, connus une hausse significative à quelques jours seulement du début du Ramadhan. Ainsi, la viande de veaux est affichée à 900 DA et celle de l’agneau à 1300 DA. Le poulet est cédé quant à lui à 280 DA le kilogramme. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la pénurie de lait en sachet a refait surface dans la majorité des localités de la wilaya de Bouira. Selon certains commerçants, les quotas de sachets de lait destinés à la wilaya de Bouira, ont été réduits à plus de 50% la veille du mois de Ramadhan, et les horaires de livraison ont été modifiés. Que s’est-il arrivé ? D’aucuns n’ont pu apporter des réponses à une problématique qui ne cesse de se répéter. «Ce n’est pas normal ! Samedi dernier, j’ai acheté au niveau de ce même marché la pomme de terre à 25 DA et la tomate à 40 DA. Aujourd’hui et à ma grande surprise, les prix des produits essentiels ont carrément doublé c’est inadmissible !», nous dira Boualem, un père de famille que nous avons rencontré à l’intérieur du marché. Notre interlocuteur nous assurera qu’il se limitera aux produits essentiels pour l’instant. «Je n’ai pas d’autres choix, on doit serrer la ceinture au moins pour ce début de Ramadhan, en attendant une probable baisse les semaines prochaines !». Les mises à l’index sont de part et d’autre. Le problème est ailleurs, indique-t-on. La vraie problématique est que les commerçants, les grossistes plus particulièrement, manipulent comme bon leur semble les prix de leur marchandise, faute d’autorité de régulation. Comme à l’accoutumée, les explications sont variées. Les commerçants, rejetant leur responsabilité mettent à l’index les grossistes et les mandataires. Ces derniers réfutent à leur tour leur responsabilité en accusant les commerçants de détail. En tout, une série d’inextricables argumentations et de justifications est étalée, le temps que la «tempête» passe. La hausse des prix est devenue une culture ancrée dans les esprits de ces commerçants véreux et peu soucieux des petites bourses. En fait, ces commerçants savent bien gérer les situations de confusion dans lesquelles ils tirent d’énormes dividendes. À présent, d’aucuns attendent impatiemment l’intervention des responsables concernés pour mettre un peu d’ordre et stabiliser la situation. En somme, le mois sacré de Ramadhan 2016 s’annonce rude et dur à Bouira.

O. K.

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