Les enseignants reviennent à la charge

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Effectivement, et comme il a été rapporté dans notre édition de jeudi dernier, l’assemblée générale extraordinaire à laquelle a appelé le collectif des enseignants de la langue Tamazight de Bouira, a eu lieu jeudi dernier aux environs de 13h à la bibliothèque communale de cette ville. Cette rencontre a été une occasion à ces formateurs de débattre de leur situation socio-professionnelle et de dresser un état des lieux de cet enseignement qui n’arrive malheureusement pas à sortir la tête de l’eau. Après un bref rappel du bilan ayant sanctionné la rencontre d’une délégation de ces enseignants avec le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale en présence du directeur de l’éducation de cette wilaya, un débat fructueux fut ouvert alors, pour chercher les voies et moyens à entreprendre à l’effet de faire aboutir leurs revendications. Et comme l’entrevue de cette dite délégation avec le premier responsable de l’académie aura lieu mercredi prochain, les présents à cette séance insistent à l’unanimité sur l’urgence d’une journée de protestation qui aura finalement lieu le jour même de l’entrevue devant le siège de leur organisme employeur. Durant leurs différentes interventions, les enseignants de Tamazight comptent associer dans leur mouvement de contestation et protestation d’autres parties dans chacune de leurs actions. On retient la société civile, partenaire incontournable sur lequel ces enseignants placent une attente. A ce propos justement, un intervenant n’a pas omis de dire : “on doit associer les parents d’élèves et toute la société civile dans le règlement de cette situation conflictuelle car, argumente-t-il, Tamazight est notre dénominateur commun et avec son implication (société civile ndlr) notre voix sera entendue et par voie de conséquence, nos revendications seront de facto satisfaites”. Il importe de rappeler que ce mouvement de contestation a pris naissance juste au début de l’année scolaire en cours, lorsque la direction de l’éducation a pris la décision de remercier 35 enseignants contractuels. Chose qui a produit le fait boule de neige allant jusqu’à sacrifier plusieurs centaines d’élèves les privant de leur langue maternelle d’une part, et d’autre part, la majorité des enseignants en exercice sont confrontés à un dosage excessif d’heures de travail et même de divisions pédagogiques.

M. Smail

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