Les ménages, ces mauvais payeurs

Partager

Les créances de la société de l’Algérienne des eaux (ADE) de la wilaya de Bouira sont estimées à plus de 441 millions de dinars, où la catégorie des ménages détient plus de 280 millions, nous a assuré, hier, M. Fellahi Rachid, chef du département commercial de l’ADE de Bouira.

Ce dernier précise qu’une telle facture perturbe le programme d’investissement, hypothéquant ainsi les objectifs de l’entreprise. En effet et malgré toutes les facilités accordées aux abonnés pour permettre le recouvrement des créances détenues par ces derniers, l’Algériennes des eaux (ADE) n’arrive, toujours, pas à atteindre ses objectifs. D’ailleurs, même les créances des administrations publiques s’élèvent à 99 millions de dinars et celles des communes sont estimées à plus de 06 millions de DA. Les créances de la vente en gros s’élèvent à près de 05 millions de DA et le total des créances relevant du chapitre des prestations et travaux est estimé à plus 45 millions. Toujours d’après le même responsable, ces créances se trouvent, pour la plupart, au niveau des communes nouvellement raccordées par l’ADE : «durant de l’année 2016, l’ADE de Bouira a repris la gestion d’au moins 06 communes à l’échelle de la wilaya. Au niveau des ces communes, nous avons procédé à l’installation au préalable des équipements et des compteurs avant le payement, et ce, afin d’accélérer le raccordement. Les citoyens devront, donc, s’acquitter des frais d’installation dès que possible». Selon M. Fellahi, les dettes des APC et des établissements publics au niveau de la wilaya ont sensiblement baissé et ce, suite à l’intervention du wali de Bouira. «Aujourd’hui, on peut dire qu’on a réglé presque la totalité des dettes qu’accumulaient les APC à l’échelle de la wilaya, il nous reste qu’un maigre pourcentage. Cela a été fait grâce, notamment à l’intervention des services de la wilaya, qui chapeautent des réunions périodiques pour suivre la situation de nos créances envers les APC et les administrations publiques», a-t-il précisé. À ce titre, le même responsable a lancé un appel à l’endroit des clients qui continuent d’ignorer leurs obligations, celles de régulariser la consommation de l’eau potable, «nous invitons nos clients pour qu’ils se rapprochent des différentes agences commerciales où ils trouveront toutes les facilités pour régulariser leurs factures en leur accordant un échéancier de paiement. Nos clients peuvent, également, régler leurs factures au niveau des bureaux de poste, surtout au niveau des régions de la wilaya où nous n’avons pas d’agences commerciales». Concernant les branchements illicites, le même responsable a assuré que pas moins de 75 cas ont été enregistrés durant le mois dernier dans la wilaya de Bouira. Le volume d’eau facturé pour ces cas est estimé à plus de 11 300 m3. Au moins 30 cas ont été réglés avec un montant de redressement encaissé de plus de 548 millions de centimes. 27 autres sont en voie règlement ou en justice. Il est utile de rappeler que l’eau subventionnée par l’Etat, avec un prix réel du mètre cube d’eau potable fourni par la station de dessalement de l’eau de mer, est calculée sur la base de 54 DA, alors que le client ne débourse que 6 DA/m3. La différence est supportée par le programme de l’Etat via le Trésor public.

O.K.

Partager