D’importants moyens mobilisés dans le cadre du dispositif anti-incendies

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Le constat fait par la commission de l’APW sur les feux de forêts et portée à la connaissance de celle-ci lors de la deuxième session ordinaire qui s’est tenue récemment incite à l’optimisme. Selon les statistiques fournies à ce sujet, les feux de forêt connaitraient un léger recul par rapport à l’année dernière, et les auteurs de ce rapport voient dans ce signe de fléchissement de la courbe plusieurs explications. La première a trait aux conditions climatiques, se caractérisant par un rafraîchissement de l’air induit de fréquents orageux. La seconde réside dans les interventions rapides des agents impliqués dans la lutte contre les incendies, les moyens de mobilisation, de communication et de détection mis à leur disposition, aux journées de sensibilisation organisées par la Protection civile, aux travaux préventifs réalisés depuis le début des opérations. Parmi les communes les plus exposées aux incendies, selon la même source, figure en première place Kadiria et Lakhdaria qui représentent, à elles seules, 56,69% de la totalité de la superficie incendiée. Toujours, en se référant à ce document, le secteur des forêts a enregistré 39 incendies en 2016 ayant anéanti 32,5 ha de forêt, 45,7 ha de maquis et 7 ha de broussaille. Soit un total de 87 ha. Ces chiffres se rapportent au premier trimestre qui a vu la mise en place d’un plan de lutte axée sur trois opérations : sensibilisation, travaux préventifs et opérations de nettoyage. Concernant l’opération de sensibilisation, elle a comporté 8 expos, 10 conférences, plusieurs opérations de reboisement ayant permis la plantation de 10 041 arbres, 21 émissions radiophoniques, 2 reportages télévisés, 400 dépliants distribués et une semaine de sensibilisation. Les travaux préventifs ont permis, quant à eux, l’ouverture de 67 km de pistes, 5 opérations d’aménagement de piste, le nettoyage de forêts sur 187 km et le débroussaillage en forêt de 400 ha, la maintenance des voies sur 45 km et l’aménagement de tranchées sur 25 km. Le nettoyage a concerné les routes nationales et chemins de wilaya sur 149 km et les chemins communaux sur 66,5 km, les terres traversées par les lignes électriques de haute tension sur 68,7 km, les chemins de fer sur 45 et des terres agricoles sur 14 ha. En gros, le bilan des structures forestières fait ressortir une quantité d’opérations visant l’entretien des voies forestières sur 1 478,38 km, des clôtures forestières sur 1 599,05 km. Les opérations ont concerné encore 96 points d’eau, dont 19 à l’intérieur des forêts, 27 puits, 12 retenues collinaires, 3 barrages et 18 canaux d’irrigation. Toutes ces opérations ont fait appel pour leur conduite à terme à 10 vigies de contrôle, un nombre égal de sections d’intervention, dont 2 chargées de la prospection et de l’éclairage public. Du point de vues préventives, les mesures prises dans le cadre de la lutte contre les feux de forêts ont porté sur l’organisation et la mobilisation des moyens matériels et humains. En plus de l’installation de commissions, dont celle au niveau de la wilaya présidée par le SG, le secteur, selon le rapport en notre possession, a réparti les tâches entre 24 sections au sein desquelles activent 231 agents, appuyées par celles du parc de Djurdjura (PND) au nombre de quatre. La création de cinq ateliers où travaillent 31 ouvriers vient renforcer ce dispositif de lutte. En opérations combinées, la Protection civile aligne concomitamment avec le secteur des forêts 1 220 agents, 1 406 OP et chauffeurs communaux et 971 chauffeurs employés par des entreprises publics ou privées. Au total, ce sont 3 597 agents qui sont engagés au sein de ce dispositif anti feu. Au plan matériel, le rapport fait état de 200 camions de transport, 76 camions citernes, 84 tracteurs équipés de citernes, 27 bulldozers, 56 pelles mécaniques, 77 bennes, 60 ambulances pour d’éventuelles évacuations, 1 164 cases et 1 098 pioches et autres outils manuels. Le document en question mentionne la présence de la colonne mobile dans ce dispositif de lutte contre les feux de forêts. Il se termine par quelques observations sur les risques d’inflammabilité liés à la nature même de nos forêts, composées à 97% de pins d’Alep, sur le déficit en agents et d’ouvriers employés dans ce dispositif, sur la nécessité de multiplier des rondes sur les lieux susceptibles de favoriser des départs d’incendie. Enfin, incriminant les aléas climatiques responsables d’une sécheresse ayant sévi pendant six mois dans la région, il insiste, enfin, sur le renforcement des moyens d’intervention matériels et humains et leur mobilisation de façon permanente et non épisodique et ponctuelle.

Aziz Bey

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