Le CLA dénonce et menace

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L’annonce relative à la suppression de la retraite anticipée, décidée lors de la dernière tripartite ayant regroupé le patronat, le gouvernement et le syndicat, continue de faire des mécontents. Le conseil des lycées d’Algérie (CLA) rejette dans le fond et dans la forme la réforme du système de la retraite. En effet, le CLA a lancé un appel à tous les fonctionnaires en général et aux enseignants en particulier pour se mobiliser afin de rejeter le projet de loi portant sur le régime de la retraite et qui, selon la même source, « remet en cause nos droits à la retraite ». Cette entité syndicale appelle tous les syndicats autonomes « à s’organiser en un front social syndical autonome contre la remise en cause de nos acquis, pour une bipartite entre le gouvernement et les syndicats autonomes, et à se mobiliser pour rejeter le projet de loi portant sur le régime de la retraite ». Le CLA conteste la réforme de la retraite qu’il considère comme «une remise en cause de nos droits à la retraite en abrogeant l’ordonnance 97-13 du 31 mai 1997, qui assouplit les conditions d’octroi de la retraite, où le bénéfice de la pension peut être accordé avec jouissance immédiate, avant l’âge prévu à l’article 6 de la loi 83-12 du 02 juillet 1983». Toutefois, cette organisation syndicale considère « la réforme du régime de retraite comme une provocation à tous les travailleurs en général et aux enseignants en particulier ». Devant cet état de fait, le CLA a tenu à alerter le gouvernement sur les conséquences d’une telle décision et l’interpelle à la-non promulgation du projet de loi. En outre, ce syndicat rejette également « tous les résultats de la 19ème tripartite tenue le 05 juin dernier, en l’absence des syndicats autonomes les plus représentatifs de la fonction publique ». En raison de la chute du prix du pétrole et le risque de faillite des caisses de la CNR, la tripartite a organisé sans consultation des représentants des travailleurs de la fonction publique, une offensive pour, a-t-il dit, «la précarisation de l’emploi par le lancement et la généralisation des contrats à durée déterminée en donnant tous les droits aux patrons (licenciement sans préavis, non renouvellement de contrat…)». De ce fait, le CLA considère que « cette tripartite est une monopartite où les représentants des travailleurs sont absents, et appelle à l’organisation d’une bipartite entre le gouvernement et les syndicats autonomes de la fonction publique sans atteinte aux acquis positifs des travailleurs ». Par ailleurs le CLA a réitéré son attachement à sa revendication relative à une retraite à 100% après 25 ans de service pour tous les métiers pénibles, et le relèvement du Smig à 40 000 DA ainsi que le relèvement du point indiciaire à 200 DA.

L.O.Challal

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