Le vice-président du Conseil national économique et social (CNES), Mustapha Mékidèche, a souligné hier à Alger, la nécessité de finir avec la problématique du foncier industriel, afin de faciliter l’accès aux promoteurs. Selon lui, le foncier est l’un des handicaps qui empêche l’amélioration du climat des affaires en Algérie. «Il faut sauter les verrous de la bureaucratie pour faciliter l’accès au promoteurs», a plaidé M. Mékidèche, lors de son intervention sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale. Pour ce qui est de la crise économique que traverse le pays actuellement, suite à la chute des recettes pétrolières, M. Mékidèche a mis en exergue la nécessité d’ouvrir un dialogue politique entre le gouvernement et l’opposition. «La crise des hydrocarbures a été sous-estimée par les pouvoirs publics», a-t-il dit, avant de s’interroger : «Qu’a-t-il été fait, depuis, pour en limiter les implications ?». Dans ce sillage, le même responsable a indiqué que le déficit budgétaire, évalué initialement à 25 milliards pour cette année, atteindra les 30 milliards de dollars. Concernant le modèle de croissance économique, objet de la dernière Tripartite, dont il dit attendre d’en connaître le profil, M. Mustapha Mékidèche a estimé que «le plus important réside dans l’effectivité de sa mise en œuvre». Il a ajouté dans ce sens, que ce n’est qu’à l’occasion de l’approbation de la loi de finances de 2016 qu’a été véritablement prise en compte l’ampleur de cette dernière, dont le premier élément, a-t-il soutenu, a été illustré par la contrainte budgétaire. Face à cet état de fait, le vice-président du CNES a appelé les autorités concernées à aller vers d’autres ressources financières. «Il faut allumer d’autres moteurs de croissance pour mobiliser d’autres ressources budgétaires», a-t-il insisté.
Samira Saïdj