La jeunesse devrait bénéficier d’une attention particulière de la part des responsables, tant celle-ci représente la force vive de toute société et, partant, est garante de son essor et de sa pérennité donc de son avenir. Parmi les nombreuses activités qui participent à l’épanouissement des jeunes, on ne dira jamais assez les bienfaits que procure la pratique du sport et les activités culturelles. Mais que cela advienne et que la pratique sportive et culturelle, dans des conditions adéquates, deviennent une réalité tangible, il faut une infrastructure à même de motiver et d’inciter les jeunes à choisir une discipline qui puisse répondre à leurs besoins et penchants. La commune de Timizart, dans la daïra d’Ouaguenoun, forte de ses quelque 37 000 habitants, peut se targuer d’une jeunesse dynamique et avide d’activités sportives et culturelles. La preuve en est le succès des activités initiées par l’association culturelle Youcef Ou kaci (festival de poésie Youcef Oukaci et Si Mohand Ou Mhand, semaine théâtrale), ou encore l’association culturelle Amnay Oubizar et récemment les activités sportives et culturelles qu’organise avec assiduité la brillante association sportive Cherif Ihidoucène. En effet, nul n’ignore l’apport de cette dernière association aux jeunes de Timizart, elle qui a vu grandir en son sein de grands champions qui ont honoré toute la région des Ait Djennad par les nombreux prix obtenus dans maintes compétitions nationales. Pourtant, malgré ces performances et ce dynamise, la commune de Timizart manque cruellement d’infrastructures tant culturelles que sportives. «Notre jeunesse souffre surtout de l’absence d’un stade digne de ce nom», nous dira un ancien joueur de l’équipe locale de football, le CRBT, avant d’ajouter : «celui de Mahbouba ressemble beaucoup plus à un terrain vague, donc non opérationnel, tandis que celui d’Ibdache est à son énième rénovation, espérant seulement que cette fois-ci sera la bonne». Il est vrai que durant les années 90, les autorités locales ont tenté tant bien que mal, d’aménager le terrain d’Ibdache en stade, plus ou moins praticable, à même d’abriter les rencontres que devaient livrer le club local, le CRBT, à domicile. Mais avec le temps, ledit stade est resté inachevé malgré l’argent dépensé à cet effet. Pourtant, au vu des travaux qui sont lancés récemment à son niveau, les choses semblent avancer dans le bon sens. Le terrain ayant subit une refonte en profondeur, à la grande joie des mélomanes du foot, l’infrastructure commence à prendre visage et susciter des espoirs au sein des jeunes si longtemps privés d’un stade où ils peuvent pratiquer leur sport favori dans les normes voulues. «Voilà une initiative que nous saluons. Il est grand temps de s’occuper de ce stade et de le rendre praticable afin de répondre aux attentes de nos jeunes», nous dira un jeune de la région avant de nous faire part de son espoir de voir les mêmes travaux lancés au niveau du stade de Mahbouba. Quoi qu’il en soi, en plus de ces efforts consentis, les autorités sont aussi attendues sur la plan culturel, tant la commune souffre du manque de salles de spectacles et autres institutions pouvant abriter des activités culturelles, comme une maison de jeunes, une auberge, etc. «Même la bibliothèque inaugurée l’année dernière ne semble pas répondre aux besoins de cette jeunesse, puisque située en dehors du centre-ville. Elle brille par l’absence d’activités à même de drainer les gens assoiffés de culture vers elle», nous dira un des membres de l’association culturelle Youcef Ou kaci. En conclusion, dira-t-il, si nous saluons l’opération en cours au niveau du stade d’Ibdache, nous attendons impatiemment la dotation de notre commune de toutes les infrastructures dont a besoin notre jeunesse afin de lui assurer un bon épanouissement et en faire des citoyens capables de faire face aux défis les plus complexes.
A. S. Amazigh
