La moissonneuse-batteuse s'affaire, depuis quelques jours déjà, à la récolte du blé au niveau de la ferme pilote située dans la plaine d’Oughazi, à la sortie Est de M'Chedallah.
En effet, comme nous l’avons constaté dernièrement, cet engin procédait à la moisson des épis gorgés de grains de blé sous un soleil de plomb. Ni la chaleur accablante, ni encore moins le jeûne n’ont eu raison de la détermination de ces braves ouvriers agricoles qui veillaient au grain. D’ores et déjà de bonnes surfaces ont été moissonnées. La moissonneuse-batteuse, qui avançait à une vitesse rythmée dans les tas de blé « versait », continuellement, à travers un conduit, les grains de blé dans la benne d’un camion en « vomissant », au passage, des bottes de foin. Les lieux ressemblaient, à s’y méprendre, à un champ de bottes de foin, lesquelles étaient entassées, ici et là en attendant d’être empilées. C’est un décor beau à voir, lequel ne se répète qu’à l’approche de la saison estivale de chaque année. Le blé doré donne plaisir à contempler, tout en suggérant que cette bonne terre emblavée est non seulement généreuse, mais pleine de gratitude, pour peu qu’on lui donne toute notre « affection », car elle le rend si bien. Même si, pour le moment, nous ne disposons pas de chiffres concernant le rendement et la quantité récoltée puisque l’opération est en cours, il est fort à parier, en revanche, que la récolte cette année sera indubitablement meilleure que celle de l’an dernier, où les épis n’étaient que l’ombre d’eux-mêmes, et ce, à cause d’une pluviométrie catastrophique. Pour cette année, les épis affichaient une meilleure « mine », puisque les pluies qui se sont abattues abondamment durant l’hiver et le printemps ont fait revigorer le blé en sauvant, in extremis, la saison céréalière.
Y. Samir