C’est l’apaisement !

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La réunion qui s’est tenue, avant-hier, au siège de la wilaya, présidée par le wali, M. Brahim Merad, en présence des représentants des comités des villages en conflit (Tifilkout, Iguefilen, Azrou et Taghzout), du P/APC d’Illilten et des directeurs des secteurs concernés, à savoir l’hydraulique et l’ADE, semble ne pas vraiment faire l’unanimité, combien même au sortir du conclave tout le monde semblait enfin partager le deal proposé par le wali.

Rappelons que la solution préconisée lors de ladite réunion consistait à «procéder à la réparation du répartiteur endommagé et au rétablissement de la distribution d’eau potable dans l’immédiat, comme alternative d’urgence. Par la suite, un bureau d’étude, déjà désigné devrait se charger de recenser toutes les sources disponibles au niveau de la commune, lesquelles seront reliées à un ou deux réservoirs qui desserviront équitablement l’ensemble de la population de la localité». La solution a été alors acceptée par toutes les parties présentes à la réunion présidée par le wali. Hier, comme pour donner suite aux orientations arrêtées, une délégation de la wilaya, regroupant le directeur de l’hydraulique, M. Hameg, et celui de l’Algérienne des eaux, M. Berzoug, et une équipe de techniciens, s’est rendue donc sur place pour entamer le travail et mettre un terme de façon effective à ce conflit dans les meilleurs délais. Mais hélas, il semblerait que c’est loin encore d’être le cas. Du moins selon la réaction des villageois d’Iguefilen qui ont émis des réserves. En effet, l’accord a été remis en cause par les représentants de ce village qui trouve que les priorités décidées lors de la réunion élargie ne sont pas respectées.

Heureusement qu’après des tractations poussées sur place notamment avec le directeur de l’hydraulique, il semblerait que les contestataires (Iguefilen) ont fini par accepter le principe d’un accord provisoire à mettre en œuvre dans l’immédiat avec la condition de revoir les choses dans le fond après le mois de Ramadhan. Pour en savoir davantage, nous avons pris attache avec deux représentants des comités de Tifilkout et d’Iguefilen.

«Les termes de l’accord n’ont pas été respectés mais…», selon Oumehraz Nacer d’Iguefilen

«Avant-hier, nous avons donné notre accord pour la solution préconisée par les services de la wilaya à l’issue de la réunion. Aujourd’hui (hier NDLR), la délégation dépêchée nous sort une autre solution, que nous contestons fermement. Nous rappelons que lors de la réunion de la wilaya, il a été convenu qu’avant quoi que ce soit il sera question de la réparation des 13 sources qui coulent encore à ciel ouvert et de l’alimentation des villages concernés (Tifilkout et Taghzout). Maintenant, si l’alimentation n’est pas suffisante, ils peuvent aussi être alimentés par notre source qui nous approvisionne provisoirement. Mais au lieu de ça, l’ADE et l’Hydraulique visent à rétablir l’alimentation via notre source uniquement alors que les 13 autres coulent encore à ciel ouvert. Ce n’est pas conforme à l’accord trouvé. Nous demandons un partage équitable, ni plus ni moins. Maintenant, si on veut nous imposer une solution autre que celle d’avant-hier, nous ne serons jamais d’accord. Pas de deux poids deux mesures. La part du lion, c’est terminé. La Hogra est définitivement refusée». C’est là la réaction à froid de Oumehraz Nacer, représentant du village d’Iguefilen, avant que sa position et celle du village n’évolue à l’apaisement en fin d’après-midi, après les tractations engagées avec les directeurs de l’exécutif des secteurs concernés qui étaient sur place avec la délégation technique qui a fait le déplacement. «Nous avons fini par consentir à différer la solution globale à après le mois de Ramadhan,» commentaient hier en fin de journée des voix du village d’Iguefilen.

Joie et satisfaction chez les habitants de Tifilkout

De son côté le représentant des villageois de Tifilkout, M. Omar Mamart, s’est montré «très satisfait et très heureux» de la solution préconisée par l’administration wilayale. «Nous remercions M. le wali pour avoir affiché une détermination et une volonté de régler rapidement et définitivement ce conflit. En effet, une solution concertée et acceptée par toutes les parties a été adoptée, consistant en le rétablissement de l’ancien partage établi en 94. En second lieu, un bureau d’étude recensera toutes les sources au niveau communal et procédera à une répartition équitable entre toutes les populations de la commune. C’est ce que nos villageois et notre comité demandent depuis toujours. Nous sommes donc tous satisfaits, cette solution est la bienvenue». Dans tous les cas de figures, le dialogue est absolument à privilégier pour résoudre efficacement ce conflit qui peut virer au vinaigre à tout moment.

Hocine T

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