On en est toujours à l’ère des fosses septiques

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Les habitants de la localité de Darguina ont manifesté leur courroux au sujet de l’absence de réseaux d’assainissement et d’évacuation des eaux usées. En effet, outre l’existence de quelques fosses septiques- ces excavations creusées dans chaque habitation pour recueillir les eaux usées-, lesquelles révèlent un risque et un danger quasi patents pour les habitants, il n’y a aucun réseau d’assainissement digne de ce nom. C’est d’ailleurs dans l’optique d’éradiquer les contraintes vécues au quotidien, telles que les mauvaises odeurs qui s’exhalent, notamment en cette période de fortes chaleurs, les moustiques et le débordement des eaux usées des fosses pleines, que les citoyens revendiquent le branchement de leurs habitations au réseau d’assainissement. Certains habitants estiment que dans de telles circonstances, des moyens matériels comme les camions citernes de vidange, doivent être déployés pour enclencher l’opération de curage et éluder les déversements des eaux fétides. Toutefois, le danger des chutes accidentelles dans les fosses septiques n’est également pas à épargner à l’égard des enfants et même des adultes imprudents, car leurs couvercles se détériorent au fil du temps, ce qui les convertit en véritables chausse-trapes mortelles. L’intervention des instances locales s’est souvent caractérisée par des décisions enjoignant l’obstruction immédiate des fosses septiques du fait qu’elles présentent un danger mortel pour les habitants de cette localité. Seulement, ces actions sont confinées dans un intervalle spatio-temporel bien défini se focalisant sur les lieux où sont déjà survenues des chutes funestes. En règle générale, avant que des lots d’habitations ne soient construits et que des permis de construire soient attribués, les canalisations d’évacuation des eaux usées sont les premières à être établies hormis, s’il sa git de constructions illicites ou de bidonvilles. Les familles se font du mouron à l’idée de vivre sous la menace de risques infectieux et de maladies à transmission hydrique.

B. Mokrani

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