Si dans certaines localités de la wilaya, les projets de crèches communales n’ont pas été lancés pour une raison ou une autre, dans le chef-lieu de Tizi-Gheniff, cette bâtisse a été déjà réalisée depuis plus de trois ans. Malheureusement, encore une fois, il est regrettable de voir un tel projet dans l’état actuel. C’est une construction presque en ruine. D’emblée, il semble que celle-ci est à l’abandon: persiennes arrachées, vitres brisées, portes défoncées… Tout simplement, c’est un lieu livré aux noctambules et aux délinquants de tout bord. Dans une virée à l’intérieur, il nous a été donné de voir ce désastre. Des centaines de canettes de bière y jonchent toutes les salles. Les portes intérieures sont arrachées et même la faïence n’a pas résisté au vandalisme. En tout cas, c’est un constat amer. « Au lieu que cette structure construite à coup de millions de centimes soit un lieu qui accueille de petits enfants et qu’elle soit un lieu de rayonnement pour la petite enfance, vous voyez, ce qu’elle est devenue. Réellement, n’est-ce pas un crime de la laisser abandonnée à ce sort ? », nous interrogera un jeune homme résident de l’immeuble d’à côté qui nous a accompagnés à l’intérieur de cette bâtisse. Et de poursuivre: « Est-ce que les autorités n’ont pas de quoi payer deux ou trois gardiens pour la protéger de tels actes ? ». Les résidents des logements LSP, situés à proximité de cette structure, ne sont pas épargnés par le comportement des individus qui y passent leurs nuits. « Vraiment, nous ne savons pas à qui s’adresser. Nous avons trop résisté au tapage nocturne et à toutes les obscénités qui viennent de cet endroit. Nous disons tout simplement basta à ce laxisme. Nous saisons cette occasion pour lancer un dernier appel aux responsables d’intervenir afin de mettre fin à cette situation », nous diront quelques habitants de ce quartier. Aux dernières nouvelles, nous avons appris que l’APC aurait pris la décision de la réfectionner. « Une fois les travaux de réfection terminés, nous passerons vite à son adjudication », nous confiera une source proche de l’APC qui regrette, tout de même, le comportement et l’incivisme de ces individus qui se sont attaqués à un édifice public. Non seulement il est temps de s’occuper de cet espace, mais aussi il est temps de lui trouver quelqu’un qui la gérera afin de faire profiter les femmes travailleuses d’un tel service au lieu de les contraindre à aller ailleurs pour placer leurs enfants.
Amar Ouramdane
