C’est l’une des cités qui paraît propre lorsqu’elle est vue de loin. Il s’agit de la cité dite des 160 logements. Mais, dans les terrains vagues en aval, des eaux usées sont jetées dans la nature. Avec ce début de l’été ses résidents commencent déjà à souffrir des nuées de moustiques et autres bestioles qui s’y prolifèrent. En effet, une coulée de saletés coule dans cet endroit à telle enseigne que des odeurs nauséabondes se propagent même vers les lotissements environnants. » Nous avons pris attache avec l’OPGI et les autorités locales. Pour le moment, personne n’est intervenu pour réparer cette conduite qui laisse couler des saletés dans les alentours. Vraiment, c’est un calvaire d’autant plus que nous sommes en pleine saison estivale. On ne peut ouvrir ni porte ni fenêtre », nous confiera un membre du collectif des résidents de ladite cité. Notre interlocuteur et d’autres s’apprêtaient à mener une action. » Nous allons encore patienter quelques jours. Sinon, nous serons contraints de passer à l’action. C’est un réseau vétuste parce que ces immeubles ont été construits au début des années 80. Nous croyons que même ces terrains vagues seraient traversés par une conduite d’AEP. Imaginez ce qui arriverait si ces eaux usées s’infiltraient dans cette conduite », regrettera un autre intervenant. Rappelons que la dernière fois que nous avions rapporté une telle fuite dans le même périmètre, les agents de l’ONA ont intervenu et ont réparé le regard d’égout bouché. Selon nos interlocuteurs, les agents de cet organisme ne mèneront une telle opération que s’ils sont avisés par les responsables concernés. » Ces agents ne sont pas censés vérifier tous les réseaux. Il faudrait quand même qu’ils soient avisés par l’organisme chargé de la gestion de ces immeubles », constatera un autre intervenant. Par ailleurs, les mêmes personnes venues à notre rencontre nous apprendront qu’en contrebas, un glissement de terrain menace ces immeubles. » C’est un glissement qui ne cesse de s’élargir. Si des mesures ne sont pas prises pour un éventuel confortement dans cet endroit, le risque demeure très grand », soulignent nos interlocuteurs.
A. O.
