L’union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) a appelé hier, à Alger, la tutelle à reporter l’application des programmes pédagogiques de deuxième génération, jusqu’à l’année scolaire 2017/2018. «Jusqu’à présent, les syndicats du secteur de l’éducation ne sont pas au courant du contenu de ces nouveaux programmes. En effet, on demande au ministère de la tutelle de reporter sa mis en œuvre pour l’année scolaire 2017/2018, afin de permettre à tous les acteurs du secteur de l’éducation d’y participer», a affirmé Sadek Dziri, le président de l’UNPEF, lors d’une conférence de presse tenue, hier, au siège de son organisation syndicale. Ce dernier a appelé le ministère de la tutelle à ne pas précipiter la mise en place de ces nouveaux programmes, «pour ne pas faire face au même scénario des réformes de 2003», a-t-il mis en garde. En ce qui concerne la refonte du système d’examination du Baccalauréat, M. Dziri a indiqué que son syndicat a salué la réduction du nombre de jours de cet examen et la prise en compte de l’évaluation continue mais en revanche, il a émis des réserves concernant les matières secondaires qui seront choisies par les élèves. «On ne doit pas, en aucun cas, toucher aux matières qui représentent l’identité nationale, à savoir la langue arabe et amazighe, sciences islamiques et histoire», a-t-il dit. Évoquant l’annulation de la retraite anticipée, le conférencier a réitéré le refus «catégorique» de l’UNPEF de cette décision, «qui a été prise sans la concertation des organisations syndicales autonomes», a-t-il déploré. Par ailleurs, le président de l’UNPEF a lancé un appel à la ministre de l’Éducation, Nouria Benghebrit, pour honorer ses engagements et concrétiser les revendications mentionnées dans tous les PV communs signés entre les deux parties. Il a mis l’accent également sur la nécessité d’accélérer l’application du décret présidentiel 14-166 qui concerne l’intégration et la reclassification des diplômés, à l’instar des autres secteurs de la fonction publique. «On appelle la tutelle et le gouvernement à concrétiser leurs promesses, pour ne pas pousser les travailleurs du secteur à aller vers la grève ou les actions de protestation durant la prochaine rentrée scolaire», a conclu M. Dziri.
Samira Saïdj