“C’est possible… mais sous certaines conditions”

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Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tahar Hadjar, a déclaré, avant-hier à Bouira où il effectuait une visite de travail, que «si certaines conditions sont réunies, il est possible d’ouvrir n’importe quelle faculté».

À une question au sujet de l’ouverture d’une faculté de médecine à Bouira, le ministre dira : «L’ouverture de nouvelles facultés est possible sur le plan théorique mais suivant des conditions. L’université doit d’abord élaborer un cahier des charges et définir les conditions existantes en termes d’infrastructures, d’encadrement et du nombre d’étudiants demandeurs de la spécialité». M. Hadjar fait savoir que «l’ouverture de facultés ne vient pas d’en haut (du ministère tutelle, ndlr) mais la demande est formulée par l’université».

Toujours à propos du même sujet, le ministre dit attendre qu’une demande dans ce sens et un dossier ficelé lui soit parvenu. Au sujet de certains vœux de bacheliers qui n’ont pas été satisfaits, le représentent du gouvernement a fait savoir que les inscriptions dans toutes les filières se font suivant les vœux exprimés, la moyenne obtenue mais aussi en fonction des places pédagogiques disponibles. «Si l’étudiant demande une spécialité et qu’il n’a pas la moyenne requise, il y a de fortes chances que son vœu ne soit pas accepté. Cette année, on a fait en sorte de réduire le nombre de vœux pour permettre aux étudiants de choisir en connaissance de cause et en fonction de leurs moyennes», soulignera-t-il.

À propos des recours, M. Hadjar a affirmé que les catégories de personnes qui sont éligibles sont celles qui n’ont obtenu aucun choix sur les six (06) proposés et celles à qui on a imposé une spécialité dont elles ne veulent pas, ou encore celles victimes d’erreurs dans le calcul de la moyenne de l’orientation et enfin les personnes justifiant d’une moyenne pour accéder à une spécialité mais dont le choix n’a pas été validé. Sur un autre chapitre et pour diminuer la pression sur les résidences universitaires, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a noté qu’un travail de sensibilisation est entrepris envers la catégorie d’étudiants résidant pas loin des campus universitaires pour recourir au transport suburbain.

Il est utile de préciser qu’au cours de sa visite dans la wilaya de Bouira, Tahar Hadjar s’est rendu à la mi-journée dans le campus Akli Mohand Oulhadj pour s’enquérir des inscriptions universitaires et prendre connaissance des indicateurs du secteur à l’échelle de la wilaya. Sur place, un exposé résumant les différentes étapes qu’a connu l’établissement du supérieur depuis la création de l’annexe en 2001 à son accès au rang d’une université en 2012 lui a été présenté. Ainsi et selon les statistiques fournies par les responsable de l’université le nombre d’étudiants est passé de 605 en 2001 à 20 681 en 2016. Celui des enseignants est passé de 120 à 666 sur la même période. A la prochaine rentrée, l’université de Bouira va accueillir près de 4 000 nouveaux étudiants.

L’université AMO dispose à présent de six (06) facultés et de deux (02) instituts. L’institut de technologie, un des quatre à avoir été créé à travers le pays, a, pour rappel, été créé dans le cadre de la coopération algéro-française dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Pour revenir à l’infrastructure, l’université est composée de deux campus (principal et pôle) de 12 et 44 hectares. Le pôle universitaire a, d’ailleurs, été visité par le ministre où il a eu à visiter les différentes infrastructures réalisées ou en cours de réalisation.

Djamel Moulla

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