Budget et œuvres universitaires au menu

Partager

C’est sur un mini-clash que s’est ouverte hier la session extraordinaire de l’APW, consacrée à la désignation des vice-présidents, la présentation des rapports des commissions économie et finances et aménagement et la communication très attendue du directeur des œuvres universitaires (DOU) sur la situation d’hébergement des étudiants. C’est le premier point portant désignation des deux vice-présidents, qui a déjà lors de la session précédente consacré le retrait des élus RCD, qui revient encore une fois provoquer l’ire, cette fois-ci du FLN, de trois indépendants sur quatre et de deux MEN sur quatre et leur retrait momentané. La désignation comme adjoints du P/APW, de Hadadj Abdeslam FFS et du MEN Ganoune Djadi n’a pas été du goût de tous. la fronde conduite par un élu indépendant a purement et simplement récusé le décompte de voix, tel que proclamé par le bureau chargé de mener à bien les travaux de l’assemblée. Dans la balance une voix, une seule mais qui vaut son pesant d’or, puisque déterminant une majorité, relative certes, mais suffisante pour rejeter ou entériner la proposition du P/APW. C’est donc au forceps que le choix des deux adjoints du président a été validé. La sagesse ayant “in fine” prévalu, les frondeurs ont regagné les bancs de l’assemblée, non sans s’être fendu d’une déclaration où ils contestèrent la validité du vote à main levée. L’examen de la répartition du budget supplémentaire ou B. S. a, au delà des réserves émises par les uns et les autres, largement débordé de son cadre et a vite tourné à la mise à nu des “errements de certains élus aux APC” qualifiés par M. Mouacine, élu indépendant, de “partisans de l’inertie”. Dans la foulée, il a dénoncé certains dysfonctionnements et vivement critiqué le travail de la commission finances qui aurait “favorisé des communes, au détriment d’autres”. Le B.S., de l’avis de tous est nettement insuffisant. Ce qui inévitablement se répercute sur les enveloppes attribuées aux communes? Ces budgets a rappelé le P/APW “ne contribuent qu’à hauteur de 5% maximum dans le budget des municipalités”. Il s’agit beaucoup plus d’interventions d’urgence que de programme d’envergure. Autant dire, une goutte d’eau dans l’océan ! L’après-midi a été l’occasion pour le DOU de répéter ce qu’il a dit ailleurs et deux fois plutôt qu’une, laissant quelque peu, élus et exécutif sur leur faim. Pourtant, le sujet, concernant la grogne estudiantine revêt une importante telle que la façon dont il a été traité et expédié, par une suite de chiffres, s’avère d’une légèreté suspecte. Un élu parlera de diversion… De redite en répétition, de chiffres contradictoires en statistiques tronquées, les problèmes de fond se rapportant à la solution d’une situation bien réelle et l’assainissement des cités, véritable épine dorsale et vecteur de situations conflictuelles ont été occultés. C’est un peu ce que la commission éducation de l’APW, ainsi que tous les élus ont stigmatisés. Et de réclamer à l’unisson des mesures d’apaisement en priorité ainsi que la levée des poursuites judiciaires engagées contre certains étudiants. Ce que l’on peut retenir des différentes interventions, c’est que s’agissant de la gestion des œuvres universitaires, tout est à faire car le ver est dans le fruit. C’est même selon un élu, “l’exemple à ne pas suivre en matière de gestion !”.

Mustapha Ramdani

Partager