D’Aamriw, dans la ville de Bejaïa, à Beni K’sila, soit une distance de plus 60 kms, sur la RN 24, à part le barrage de police fixe d’Iazouyène, au branchement du CW 34, il n’y a pratiquement, aucun barrage de police ou de gendarmerie, ni même l’ombre d’un motard.
Cela aurait pu sécuriser le trajet et rassurer les conducteurs respectueux du code de la route. Ce tronçon de route très fréquenté surtout en cette période de vacances, comme d’ailleurs toutes les routes qui longent la côte, est devenu presque une zone de non droit, c’est-à-dire une zone de «tag aala men tag.» De l’avis général, un barrage de police ou de gendarmerie installé à l’entrée de chaque plage, ou tout au moins au niveau de deux ou trois plages de la côte ouest de Bejaïa, inciterait les conducteurs à rouler à vitesse raisonnable et à respecter le code de la route, c’est-à-dire à ne pas doubler sur l’accotement ou sur la voie de gauche, imprudence qui contraint l’usager venant d’en face à rouler à quelques centimètres d’un ravin.
Chose que personne ne tenterait si la police ou la gendarmerie manifestait de temps à autre leur présence par un barrage de contrôle ou par le passage d’un motard. C’est le soir, vers 19 heures, au moment du retour des baigneurs chez eux, que se forment les grands bouchons, surtout à la montée de Tazeboujt et de Louvar entre Boulimat et l’embranchement d’Iazouyène où les voitures roulent pare-chocs contre pare-chocs sur plusieurs kilomètres. Et dès qu’il y a un petit morceau de route non occupé sur la voie de gauche, quelqu’un se l’accapare pour doubler les véhicules au risque d’une collision frontale avec un véhicule qui vient en sens inverse. Ce phénomène se rencontre surtout dans la descente de Tala-Ouriane avec l’étranglement de la circulation causé par la bifurcation vers Sidi-Ahmed au niveau d’Aamriw.
Les voitures roulent au ralenti et en double files, pare-chocs contre pare-chocs. Et c’est sur ce tronçon que les cas de dépassement sur l’accotement et la voie de gauche se multiplient et c’est là que les conducteurs qui respectent le code de la route appellent de tous leurs vœux la présence d’un policier qui remettrait à leur place ceux qui se croient plus malins que les autres.
B. Mouhoub