Le calvaire que vivent les citoyens de la commune de Timizart, dans la daïra d’Ouaguenoun, semble ne pas vouloir prendre fin.
En effet, il ne se passe pas un mois sans qu’un groupe d’habitants de tel ou tel village ne ferme le siège de l’APC pour faire valoir des revendications à caractère socioéconomique auprès des autorités locales. Cette fois-ci, ce sont les habitants de deux villages voisins, Ibazizen et Boukharouba, qui ont recouru à ce procédé pour revendiquer la refonte de la route qui mène du lieudit Alma au CW6 qui joint le chef-lieu Souk El Hed au reste des villages situés au nord de la circonscription, tels Ibadache, Aït Moussa et Igherbienne. Selon les représentants des deux villages, le projet du bitumage de ce tronçon routier existe et date de l’année 2014.
«Le lancement des travaux avait été retardé à cause des travaux de renouvellement des conduits d’eau et ceux du gaz de ville. Ceux-ci ayant été achevés, plus rien en principe ne devait entraver le lacement du chantier. Pourtant, et jusqu’à ce jour, rien n’a été entrepris dans ce sens. Il est vrai qu’une case a été placée à proximité mais un seul engin peut-il effectuer des travaux sur un tracé aussi long et sinueux que cette route qui relie notre village au reste de la commune ? En tout cas et pour le moins, il est légitime que nous doutions du sérieux de cette manière d’agir», nous dira un des villageois présents sur les lieux. Un autre représentant des deux villages ajoutera : «Nous avons pris langue avec l’adjoint-maire, mais rien ne semble se clarifier pour nous.
Aussi, notre détermination à maintenir la pression est grande, et ce, jusqu’à ce que notre doléance soit prise en compte !». S’il est vrai que le chemin menant d’Alma vers le CW6 est dans un état de dégradation avancé et nécessite des travaux de refonte en urgence, il n’en demeure pas moins que, pour les usagers de la mairie, le recours à chaque fois à la fermeture du siège de l’APC est devenu lassant, à la longue. «C’est un cercle vicieux dont on n’arrive pas à sortir.
En fermant la mairie, nous sommes conscients du fait que nous pénalisons les usagers de cette administration. Malheureusement, nous savons que d’autres actions similaires vont se produire encore et encore, tant le manque d’anticipation de la part des responsables est flagrant. Ils se doivent d’agir vite et d’exécuter les projets en instance le plus tôt possible. A mon avis c’est le seul moyen pour eux d’endiguer ces fermetures à répétition du siège de l’APC qui pénalise au plus haut point les citoyens, que nous sommes également», nous dira l’un des villageois.
A. S . Amazigh
