L’incivisme massacre la nature !

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Il est 10h en cette journée de samedi et la route nationale n°33 qui mène vers la station climatique de Tikjda commence à enregistrer un trafic considérable.

Beaucoup de véhicules et autres motocycles prennent la direction de cet endroit à la recherche d’un air pur et surtout d’une fraîcheur en ces temps de grandes chaleurs. Que ce soit à la périphérie du Centre national des loisirs et sports (CNLST) ou plus loin à Tighzert, des familles s’installent sous des cèdres centenaires qui ont, faut-il le rappeler, échappé aux flammes qui ont véritablement provoqué un désastre écologique au niveau de ces monts il y a de cela quelques années. Et durant toute la journée, pratiquement aucun endroit n’est resté inoccupé par les amoureux de la nature qui ont, pour une raison ou une autre, jeté leur dévolu sur ces lieux au moment où d’autres se ruaient vers les plages. «Depuis que j’ai découvert ces lieux, je n’ai jamais raté l’occasion de venir pour me reposer et vivre ne serait-ce qu’une journée loin des bruits assourdissants de la ville.

C’est un coin tranquille où le calme se joint à la nature. Cependant, je regrette amèrement ce «massacre» dont est victime cet endroit, et je constate malheureusement que l’incivisme a atteint son paroxysme.», lâcha avec amertume un sexagénaire accompagné de sa petite famille. C’est justement le point noir qui caractérise ces lieux que notre interlocuteur pointe du doigt tout en souhaitent attirer l’attention des responsables concernés aux fins qu’ils se penchent sur ce cas à l’effet d’épargner à la nature ces immondices qui s’entassent à différents endroits.

L’image que reflète ce paysage est regrettable. En empruntant cet axe routier et de part et d’autre de la chaussée, toutes sortes d’ordures jonchent le bas côté de la route au point de constituer d’innombrables décharges. A première vue, ce sont les déchets et autres restes de mets qui sont jetés au bord de la route par des indélicats, ce à quoi s’ajoutent les déchets déposés par les propriétaires d’abattoirs, et dont les odeurs nauséabondes rendent l’endroit infréquentable. C’est aussi le lieu privilégié des bêtes, à l’image des chiens errants et autres chacals, qui y rodent à la recherche de quoi mettre sous la dent. Plus loin, l’automobiliste ou alors le visiteur tout court fait face à un espace des plus désagréables. A gauche ou à droite, les bouteilles s’entassent jusqu’à atteindre la chaussée. Dans certains endroits, aucun coin n’est épargné par cette «agression» pour, au moins, permettre à un passager de marquer une halte même en cas de panne. «Nous assistons impuissants à un tel désastre écologique !

Aucun endroit n’échappe à cette «invasion» et vraisemblablement, les gens ignorent les conséquences qui découlent de ces détritus qui peuvent en ces temps de grandes chaleurs provoquer des incendies difficilement maîtrisables.», s’exaspère un autre habitué des lieux. Tout le long de ce trajet qui mène jusqu’à la station de Tikjda, le même topo s’affiche au visiteur qui aura certainement toutes les difficultés à dénicher une placette à même d’espérer prendre un peu d’air. En tout état de cause, ce ne seront guère les employés de la voirie qui auront la tâche de «remettre de l’ordre» dans ces endroits. A deux ou trois reprises déjà des militants associatifs ont pris des initiatives pour nettoyer ces endroits de tous ces monticules d’ordures, mais il suffit de quelques jours seulement pour que le même phénomène se voie à nouveau. Enfin, il faut dire que la responsabilité n’incombe pas uniquement aux services de la commune car le citoyen doit impérativement contribuer à la protection de tous ces espaces

Smail. M

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