La population réclame le renforcement de la polyclinique

Partager

Avant-hier, des citoyens de la daïra de Bechloul se sont présentés à notre bureau dans le but de nous faire part du problème qu’ils vivent au quotidien en matière de prise en charge au niveau de la polyclinique de leur localité.

Ainsi, et selon les propos de ces derniers, cette structure sanitaire n’arrive pas à assurer pleinement ses missions en raison de l’absence totale de moyen humains et matériels. Sur ce, ces citoyens évoquent avec insistance la masse humaine estimée à près de soixante dix mille (70.000) âmes que compte la daïra de Bechloul où convergent cinq communes à savoir El-Adjiba, Bechloul, El-Esnam, Ahl El Kser et enfin Ouled Rached.

«Il n’y a qu’un seul médecin généraliste au niveau de cette polyclinique où les patients endurent une attente prolongée. Le service des urgences souffre lui aussi d’un manque en personnel paramédical. Ce qui laisse parfois les aides-soignants à être sur tous les fronts pour répondre un tant soit peu à la demande des malades.», s’insurgent nos interlocuteurs qui regrettent amèrement cet état de fait. Cependant, ils ne veulent en aucun cas endosser la responsabilité au personnel de cette structure sanitaire.

«Le personnel de cet établissement ne s’épargne aucun effort pour mener à bien sa mission, mais il est quotidiennement confronté au grand nombre de patients qu’il ne pourra pas satisfaire. D’ailleurs, bien souvent, on assiste à des scènes d’énervements des patients que la longue attente irrite et même à de regrettables écarts de langage.» Enfin, nos interlocuteurs demandent qu’une attention particulière soit portée par les responsables concernés à cette polyclinique à l’effet de la doter en moyens matériels et humains nécessaires.

Et pour en savoir plus sur cet état de fait, nous nous sommes rendus sur les lieux où nous avons constaté de visu le nombre considérable de patients. Ni la salle d’attente encore moins le couloir n’ont pu contenir tout ce grand nombre de malades qui rouspètent et réclament eux aussi un renforcement d’effectifs. «Je ne sais à quelle heure arrivera mon tour pour être ausculté par le seul médecin généraliste. Nous sommes nombreux et le personnel médical et paramédical est insuffisant.», nous déclare un patient rencontré à l’entrée de cette structure sanitaire.

Le responsable de cette polyclinique que nous avons approché nous dira : «Nous faisons de notre mieux pour répondre aux besoins de nos concitoyens mais ce qui fait défaut, c’est le manque d’infirmiers et de médecins. Effectivement, vous pouvez trouver un seul médecin affecté aux consultations et aux urgences La polyclinique dispose, en réalité de deux médecins mais lorsque l’un d’eux assure une garde loin de Bechloul, il ne peut venir travailler encore dans la journée, ce qui handicape la structure.» Abordant le sujet des urgences médicales, notre source nous apprendra : «notre structure n’a pas un statut d’hôpital pour assurer les soins nécessaires. Hormis un service de consultation et de radiologie, la structure ne fait qu’évacuer le malade vers Bouira.»

Sur la question relative aux moyens d’évacuation dont dispose la polyclinique, notre interlocuteur regrettera que «seule une ambulance est mise à notre disposition. Bien souvent, on s’est retrouvé sans l’embarras lorsqu’il s’agit d’un accident de la circulation où plusieurs blessés doivent être évacués. Ce qui exaspère les accompagnateurs de malades ou de blessés.» Notons enfin, que même si le service maternité est doté d’une sage-femme, beaucoup de parturientes préfèrent aller accoucher à Bouira ou ailleurs vu que cette structure ne dispose pas de gynécologue.

Smail. M

Partager