Entre débrayages et… festivités

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Il ne se passe pas un jour à M’Chedallah sans que des mouvements de contestations ou célébrations et festivités ne soient signalés. Du jamais vécu dans la région du moins avec une telle précipitation et d’une telle envergure, le temps de fermer une route ou une administration en signe de protestation contre les multiples contraintes d’ordre socio-économiques pour assister à la célébration d’une fête nationale, religieuse ou une journée mondiale. Aucun de ces événements n’est raté à tel point qu’on a l’impression que les événements positifs et négatifs se mélangent et rivalisent en nombre. Chose bizarre, ils est fréquent de remarquer que ce sont les mêmes qui se démènent énergiquement pour les préparatifs d’une commémoration ou célébration, qu’on retrouve usant de la même énergie dans des mouvements de foule souvent houleux. Un fait nouveau est venu enrichir ces événements dans leur double sens qui est la contribution active des femmes qui se mettent de la partie et qui ne ratent aucun d’eux. A M’Chedallah, il est pratiquement impossible de définir si le climat social est à la fête ou à la protestation en raison d’une évolution et variation vertigineuse du climat social. De plus, la colère tombe aussi subitement qu’elle a commencé spontanée et imprévisible à tel point que telles que soient les dispositions prises, aucune autorité ne peut prévoir ou éviter ces mouvements surprises ni encore moins trouver une parade, sinon celle d’accompagner ces débordements en vue de limiter les dégâts, ou encore répondre à une invitation pour fêter un événement national ou international. Bien souvent à contrecœur, on les remarques expédier ces participations protocolaires comme une corvée par une présence presque furtive, pour éviter d’être interpellé au sujet de contraintes sociales auxquelles ils n’ont pas de solutions. Jamais de mémoire de M’Chedallah la place publique de cette ville chef-lieu de daïra n’a été le théâtre d’attroupements quasi-quotidiens et diversifiés et cela depuis le début de l’année. C’est à croire que la population de la région a décidé de libérer ses émotions longtemps comprimées. Les mouvements s’enchaînent de manière discontinue, on passe d’une revendication à une autre après avoir célébré ou fêté un événement entre deux actions de rue, sans attendre le résultat des précédentes ni comptabiliser les acquis.

Oulaid Soualah

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