Les agriculteurs désemparés !

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Les singes magots ne cessent d’envahir la région depuis quelques années déjà écumant tous les espaces agrestes. Leur nombre a fortement augmenté ces dernières années dans la région. Affriolés par la boustifaille, ils se sont adaptés à la région. Cela non sans susciter des vertes et des pas mûres au sein de la population locale, car ils continuent de braver et de narguer les habitants par leurs irruptions impétueuses et intempestives. Tuiles brisées, vergers et cultures saccagés, les désagréments causés par les singes aux riverains sont multiples. Le phénomène s’accentue d’un endroit à un autre et se généralise un peu partout à travers la localité. Empreint de gestes primesautiers et d’un esprit déluré le macaque ratiboise tout sur son passage, à fortiori lorsqu’il tombe d’inanition. Toutefois, dès qu’il hume la présence des humains, le singe-magot se débine dare-dare. Les propriétaires des jardins et autres vergers sonnent le tocsin sur le pullulement inquiétant des singes-magots, qui bigornent leurs biens agricoles. Le climat est délétère, à telle enseigne que les enfants ne peuvent plus jouer dans les jardins, les agriculteurs et autres habitants ne peuvent plus semer ou planter quoi que ce soit au risque de subir les actes de déprédations de cette engeance simienne. L’empiétement des singes-magots sur plusieurs aires agricoles de la région a occasionné des dégâts incommensurables aux différentes cultures, ont déploré les exploitants agricoles. Des agriculteurs ont eu la déplaisante surprise de constater que la plupart des productions agricoles est abimée par ces primates nuisibles qui s’attaquent à tous les jardins et autres espaces agricoles. Tous les subterfuges (appâts, traquenards, chiens) utilisés par les agriculteurs pour dissuader cette cohorte simienne de s’en prendre à leurs champs agricoles ne semblent pas donner les résultats escomptés. Sceptiques quant à l’efficience de ces techniques obsolètes, certains agriculteurs songent recourir à l’usage de moyens plus radicaux, comme les leurres empoisonnés et autres produits vénéneux ou orchestrer carrément des battues pour partir à la chasse de l’intrus de sorte à conjurer la menace. Néanmoins, l’exploitation des artifices empoisonnés sont déconseillés, les professionnels préconisant plutôt les chausses trappes et autres pièges afin d’escamoter l’extermination d’autres espèces et sauvegarder l’environnement. Ces incursions ont quelque peu horripilé les citoyens, qui ont émis leur inexorable préoccupation quant au phénomène des singes-magots qui a tendance à les désarçonner. Dans l’attente de dégoter une parade contre cette invasion et parer à toute éventualité contre la harde simienne, un vent de fronde sous jacente souffle sur la localité et la crainte au milieu de la population va crescendo. Cette crainte est du reste, entretenue par la difficulté pour le citoyen d’accéder à l’information auprès des responsables des instances et structures concernées. La population a beau s’égosiller pour se faire entendre, mais rien n’est fait. Une façon, sans doute, pour les pouvoirs publics de ne pas émouvoir les citoyens.

B. Mokrani

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