Une odeur nauséabonde affecte le périmètre urbain de la cité d’Iferhounene. Elle se dégage des avaloirs réalisés par une entreprise privée afin de drainer les eaux pluviales. Les riverains et surtout les commerçants sont offusqués par toute cette puanteur que dégagent ces avaloirs se trouvant juste devant les devantures de leurs locaux et leurs habitations. «Nous ne pouvons même pas laisser la porte de notre commerce ouverte. Des odeurs insupportables qu’accentue la brise du soir nous empoisonnent la vie. C’est révoltant !», fulmine un épicier de la ville, visiblement outré par ce laisser-aller. «Avec ces températures dépassant parfois les 35 ° Celsius, on étouffe. Même le climatiseur n’arrive pas à refroidir la large surface de mon magasin», se plaint-t-il. Malgré l’intervention des ouvriers qui ont essayé au moins à trois reprises de nettoyer ces avaloirs, ce problème qui relève de la santé publique persiste. Les habitants, quant à eux, ils ne peuvent laisser leurs fenêtres ouvertes afin de respirer le soir cette bouffée d’air frais qui souffle du côté d’Azrou N’Thour. «C’est le réseau mixte d’assainissement qui est à l’origine de cet épineux problème», nous apprend un riverain. Par ailleurs, une autre odeur fétide se dégage par alternance de l’abattoir communal sis à quelques mètres en bas du centre-ville. A toutes ces puanteurs, viennent s’ajouter les émanations pestilentes de la décharge communale de «Guerdja» qui est un véritable poison tant pour les riverains que pour les passants, notamment, au moment de l’incinération de ces tonnes d’ordures. Ainsi donc, les habitants du centre-ville d’Iferhounene vivent quotidiennement un calvaire que les autorités locales sont appelées à faire cesser au plus vite car il y va de la santé de leurs administrés.
Madjid Aberdache
