Les communaux reviennent à la charge. En effet, ils observent une grève de trois jours depuis avant-hier au niveau national, pour réclamer la prise en charge de leurs revendications. À travers cette énième action de protestation, les communaux veulent exprimer leur ras-le-bol quant à la «sourde oreille» de la tutelle concernant la prise en charge de leurs doléances. «Depuis le 11 avril dernier, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et celui du Travail n’ont affiché aucune volonté pour dialoguer avec notre syndicat afin de trouver des issues adéquates à nos doléances», a affirmé hier, Kamel Bahat, le président de la fédération nationale du secteur des communes (FNSC), affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP). Selon lui, leur mouvement de grève sera ponctué par plusieurs marches qui seront organisées, aujourd’hui, vers les sièges de plusieurs wilayas au niveau national. «On va continuer la protestation jusqu’au bout, pour faire aboutir les revendications soulevées à la tutelle», a martelé M. Bahat. Ce dernier a fait savoir que son organisation syndicale participera à l’action de protestation qui sera organisée, lors de la prochaine rentrée sociale, par les syndicats autonomes de la fonction publique en guise de protestation contre l’annulation de la retraite anticipée. La plate-forme de revendications des communaux s’articule autour de plusieurs points, notamment la refonte du statut général de la fonction publique et des statuts particuliers de tous les corps communs, et l’intégration des contractuels. Les protestataires réclament, également, la révision des primes en vue d’une augmentation à 2 000 DA de l’allocation familiale et de l’indemnité de la femme au foyer à 8 000 DA, et l’application de l’indemnité des agents de l’état civil avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008. Ils réclament aussi l’élargissement de la prime de souveraineté au secteur des communes ainsi que la réduction de l’IRG.
Samira Saïdj