Quelque 8 691 006 élèves, tous cycles confondus, rejoindront les bancs de l’école dimanche prochain, sur tout le territoire national, répartis en 294 545 divisions pédagogiques. Ils seront encadrés par 459 100 enseignants au primaire, 191 954 au moyen et 159 954 au secondaire. Concernant les manuels scolaires, pas moins de 60 millions de livres, dont 16 nouveaux, appelés communément deuxième génération, seront distribués au niveau des établissements scolaires et commercialisés au niveau des librairies. Un Salon national du manuel scolaire, le premier du genre, sera organisé également, du 31 août au 1er septembre, à travers les 48 wilayas du pays. Selon le Directeur de l’office national des publications scolaires (ONPS), Brahim Atoui, ce Salon a été initié sur instruction de la ministre de l’Education, dans le souci de permettre à tous les élèves d’acquérir les manuels scolaires sans difficultés. Mme Benghabrit, qui est intervenue lors de la conférence nationale sur la rentrée scolaire 2016/2017, devant les 48 directeurs d’éducation, considère que l’ennemi principal de l’école, c’est la médiocrité. Une médiocrité dans les résultats scolaires, dans la gestion des projets et dans la relation avec les partenaires sociaux et la société. Pour lutter contre «cet ennemi qui gangrène ce secteur névralgique», la ministre préconise des solutions immédiates, à savoir la formation des enseignants, une stratégie nationale pour la pédagogie, une gestion transparente des projets, basée sur des référents bien précis, une bonne relation entre les partenaires sociaux et la société ainsi que la concrétisation de la charte d’éthique. Il s’agirait, en somme, d’une «intelligence collective» proposée par la première responsable du secteur, s’appuyant sur une stratégie comportant plusieurs points essentiels, entre autres : l’amélioration de la gestion des ressources humaines, le respect des critères pédagogiques dans l’orientation, la professionnalisation par la formation et le développement du dialogue et la médiation… Ce défi sera doublement relevé par la wilaya de Tizi-Ouzou qui détient la première place depuis quelques années déjà : il s’agit de maintenir sa position de leader à l’échelle nationale dans les résultats des examens de fin cycle des trois paliers, primaire, moyen et secondaire, et de pionnière dans les réformes de la deuxième génération préconisée par la tutelle. Pour rappel, la wilaya de Tizi-Ouzou a décroché la première place au BAC, à l’échelle nationale, pour la huitième fois consécutive cette année, avec un taux de réussite de 65,23%. Pour l’examen du BEM, le pourcentage de réussite est de 73,43%, et au primaire il est de 92,91. S’agissant des meilleures notes obtenues aux examens, on trouve Touzari Maya de Boghni, avec 18,82 au BAC, Moussaoui Melissa de Bouzeguène avec 18,93 et 36 élèves ont obtenu une note complète de 10/10 à l’examen de 5e. Pour ce qui est des meilleurs établissements scolaires, la palme est revenue au lycée de Boudjima avec 84,81%, au CEM base 4 Taâchachet de Tizi Ghennif et à l’école primaire Boucenna Ali de DBK.
Hocine Moula