Les habitants de Laoufi reclament l’intervention des services de sécurité

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Des représentants du village Laoufi et des villages environnants qui constituent le douar «Ihatallen» dénoncent «les misères que nous endurons de la part d’un groupuscule de délinquants.» «Il y a maintenant tout juste une année, nous avions saisi toutes les autorités locales avec qui nous avons tenu une réunion le 30 août 2015 au niveau du siège de la daïra où avait été examinée notre plainte dénonçant la vente de boissons alcoolisées, de drogue, de stupéfiants ainsi que la création de lieux de débauche au lieu dit «El Kahwa Nesebt», nous déclare un des membres du comité du village. «A ce moment là les services compétents s’étaient engagés à intervenir immédiatement en mettant en demeure les propriétaires de ce local de ne plus utiliser les lieux pour des activités illicites et à défaut, il sera procédé sans avertissement à sa démolition,» continue de narrer notre interlocuteur. Néanmoins, après une année d’accalmie et alors que les habitants du village Laoufi et ceux environnants se préparent pour la première fois, leur participation au concours annuel «Rabah Aissat», du village le plus propre de la wilaya deTizi-Ouzou en procédant au nettoyage de tout l’environnement, en mettant en valeur tous les sites historiques, en réalisant desfresques notamment sur la façade de ce plus ancien café maure de la Kabylie à savoir «Kahwa Nesebt», voilà que le problème semble resurgir à nouveau et de plus belle. Et le conflit a l’air de revenir en entier à la surface dans cette bâtisse. «Ce café maure appartenant à deux familles est l’objet de tout nos problèmes puisqu’il continue d’accueillir ces renégats», nous confient encore nos interlocuteurs qui nous apprendra que la grande fresque réalisée par le groupe d’artistes peintres de Tizi-Gheniff, en l’occurrence les «Zabandists» a été saccagée. Par ailleurs, nos interlocuteurs, ajoutent que la propreté et l’ordre mis au sein du village dérangent ces individus et le but recherché par ce groupe de délinquants est clair. «C’est simple comme l’eau de roche, ces inadaptés sociaux ne peuvent pas admettre de vivre dans une société régie par des règles ancestrales et de respecter les lois de la république. Pour eux, lorsque nous procédons à l’embellissement de notre environnement, ce n’est, ni plus ni moins, qu’une atteinte à leur liberté et si nous leur demandons de consommer les boissons alcoolisées discrètement, c’est encore une atteinte aux libertés individuelles. Si nous leur demandons d’utiliser les poubelles pour les ordures, c’est encore une atteinte à leur liberté puisque pour eux, ils doivent jeter où bon leur semble leurs bouteilles de vin et leurs canettes de bière. Ils doivent savoir qu’ils transgressent les us et coutumes de notre village et de notre société entière qui, depuis la nuit des temps, désapprouve et condamne cette pratique», nous dira l’un des habitants tout en nous remettant la plainte déposée dernièrement auprès de toutes les autorités à l’encontre de ce groupuscule pour atteinte à l’ordre publique et aux règles de bienséance.

Essaid Mouas.

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