Reportée à maintes reprises, faute de quorum, pour non approbation de l’ordre du jour ou parce que chahutée par une partie de la population qui réclame le départ de l’ensemble des élus municipaux, une session extraordinaire de l’Assemblée populaire communale d’Akbou a enfin été tenue, avant-hier.
Dix-sept élus municipaux sur les vingt-trois que compte cette deuxième plus grande commune de la wilaya, ont pris part à cette AG extraordinaire. En tout, seize points inscrits à l’ordre du jour ont été adoptés lors de cette session. Onze élus, regroupés autour du maire, Abderrahmane Bensabaâ, ont voté l’approbation de ces seize points, alors que les six autres mandatés ont voté contre lors des délibérations. Parmi les points adoptés, il y a lieu de citer l’approbation du tableau des effectifs 2016, l’approbation du compte administratif 2005, le renforcement du parc communal par l’acquisition d’autres camions et la réalisation d’un réseau de gaz à Taharacht, a-t-on appris d’une source locale. En outre, l’on a aussi approuvé lors de cette AG extraordinaire le cahier des charges modifié du marché du gros d’Akbou et la liste des nécessiteux recensés au niveau de cette municipalité. Par ailleurs, l’édile communal, dont la gestion est fortement contestée par l’opposition et une partie des citoyens d’Akbou, a promis de faire tout pour «la concrétisation sur le terrain de tous les projets inscrits à l’actif de la commune». Ce sont quelque 900 projets qui n’ont pas été lancés, à cause du blocage de cette APC au-lendemain des élections locales de 2012. Peut-il tenir son engagement, alors que la stabilité n’est pas encore totalement revenue à la maison ? A moins d’avoir une baguette magique, le maire risque de décevoir encore ses concitoyens, las des promesses sans lendemains. Bensabaâ a encore du pain sur la planche, à commencer par régler ses divergences avec les autres élus de son assemblée. En effet, sans la majorité il peut être bloqué à n’importe quel moment. Pour rappel, un collectif des citoyens d’Akbou réclament depuis plusieurs semaines «la dissolution» de cette APC et «l’ouverture d’une commission d’enquête sur la gestion des affaires courantes de la commune».
Boualem S.