Par S. Ait Hamouda
Vous n’imaginerez jamais ce que peut faire un père pour son enfant. Il le protège, veille à sa scolarité à sa santé à son comportement dans la société et fait tout pour que son fils ou sa fille, soient les meilleurs citoyens possibles. Connaissant leurs droits et devoirs, sur les bouts des doigts. Nonobstant, il arrive que le rejeton ne suive qu’en partie l’éducation de son paternel. Il arrive, souvent même, qu’il dérive et poursuive sa navigation à-vau-l’eau, se laissant aller au gré des vents, il mène son embarcation selon ce que lui dicte son humeur du moment. Le futur adulte vogue selon son flair, ses instincts et son inspiration. Il lui advient qu’il vocifère parfois contre ses parents. Il lui arrive aussi qu’il perde patience, contre ses frères et ses géniteurs. Les parents essaient de comprendre leur petit, de lui trouver des circonstances atténuantes et de lui découvrir les plus convaincantes des raisons qui l’amènent à avoir ce comportement qu’ils ne tolèrent pas, outre mesure, chez leur descendance. Ils cherchent à le situer, à l’aider, le soutenir en l’aimant plus que tout au monde. Et patatras ! Celui en qui ils croyaient, celui qui les remplissait d’espoir, s’avère être, dangereusement, un jeune asocial, de plus, il voulait donner des leçons à tous. D’où lui viennent ces idées saugrenues, d’où il tient ces manigances lucifériennes, d’où il a cueilli ces prêches sataniques, la réponse ils l’a savent mais ne veulent pas y croire : l’école. C’est donc, là où en croit que l’enfance est préservée, qu’elle est la plus menacée. C’est assurément le lieu de tous les dangers, de tous les incongruités où se trame l’ignoble et l’innommable. Et pourtant c’est le creuset de la lumière qui apprend à nos enfants comment laver un mort. Aujourd’hui qu’une ministre arrive au secours de cette école, sinistrée, avec ses compétences, que l’on se mobilise, la menaçant par ci, la fustigeant par là et en souhaitant, dare dare, son départ le plus vite possible. Nous ne partageons pas leur souhait, parce qu’il s’agit de l’avenir, du devenir de nos enfant et celui de l’Algérie.
S. A. H.