Triste constat pour le personnel et les élèves du lycée M. A. Ben yahia de Barbacha qui ont découvert, jeudi matin, l’effondrement de la toiture de 4 salles de cours, de celle du laboratoire et de la salle d’archives, ayant cédé à l’infiltration des eaux pluviales suite à un orage qui a frappé la région en pleine nuit, fort heureusement sans faire de victimes. Des dégâts ont touché de surcroît le matériel informatique et quelques documents, dont la valeur avoisine les 50 millions de centimes, apprend-on d’un responsable de ce lycée. Une forte délégation composée de responsables locaux, des éléments de la gendarmerie, de la Protection civile et des agents de la Sonelgaz s’est dépêchée sur les lieux pour constater de près les dégâts et prendre des mesures nécessaires à l’effet d’assurer la scolarité en toute sécurité. «Cette partie de toiture effondrée de cet établissement construit de surcroît en amiante durant les années 80 a, dans le passé fait l’objet d’une étude de risque», nous confiera une source sûre de ce lycée. «La commission ayant pris en main cette étude avait établi un PV notifiant la vulnérabilité de la toiture avec éventualité d’effondrement», souligne notre source qui rajoute : «Hélas, la sonnette d’alarme tirée par cette commission n’a pas été prise au sérieux, sinon l’on pourrait éviter les dégâts d’aujourd’hui».
Pas de victimes, fort heureusement !
Cependant, l’on nous a signalé que dans l’après-midi de jeudi, il y a eu l’effondrement qui a touché la totalité de la toiture du bloc pédagogique déjà endommagé et aussi celle du réfectoire. C’est dire que ce sont tous les bâtiments du lycée qui menacent ruine, étant donné la vétusté de la structure qui n’a pas résisté aux premières giboulées de cet automne. Une décision première prise en commun accord avec toutes les parties était de sécher les cours et de renvoyer les élèves chez eux le temps de trouver la solution nécessaire pour leur scolarité étant que le risque est omniprésent avec un nombre de salles disponibles en deçà de la capacité de l’effectif d’élèves scolaires. Mais à en croire notre source, une proposition a été faite en présence du SG de la DE de Béjaïa et les autorités locales et sécuritaires, à transférer les élèves de cet établissement partiellement endommagé vers le CEM Base 4 s’y trouvant à quelques encablures de là. Pour cela, les collégiens de ce CEM Base 4 seront transférés quant à eux vers le CEM Ibn Kheldoun situé au du chef-lieu. Une véritable gymnastique qui explique, on ne peut plus clair, que le lycée en question ne sera pas prêt d’ici là à recevoir ses élèves, reste maintenant à savoir si l’établissement hôte des lycéens dispose de moyens nécessaires pour leur scolarité. En tous les cas, il est annoncé la venue d’une délégation décidée par le wali de Béjaïa, aujourd’hui samedi, et certainement l’on saura les décisions définitives qui seront prises en guise de solutions aux conséquences causées par les infiltrations.
Vers le transfert des élèves dans un autre établissement
Par ailleurs, au niveau de l’autre lycée de cette localité celui qui a ouvert ses portes en 2013, il vit une situation de crise totale depuis la rentrée scolaire suite à un mouvement de grève du collectif des enseignants affiliés au CNAPEST. Les grévistes demandent le départ de la directrice à la tête de cet établissement. Une directrice qui se trouve en congé de maladie, apprend-on. Cette situation ne s’arrête pas de se corser puisque depuis jeudi dernier, les parents d’élèves de ce nouveau lycée ont rejoint le mouvement de protestation en décidant de fermer carrément l’établissement et empêcher leurs enfants de s’y rendre. Les parents d’élèves, par le biais de leur représentant Rachid Bessaa, dénoncent l’absence du staff de direction, à savoir le directeur, le censeur et l’intendant, pour expliquer que leurs enfants sont livrés à eux même.
Nadir Touati