Les citoyens de la cité Ouzawachen, située en périphérie Ouest du chef-lieu de la commune d’Ath Mansour, ont bloqué jeudi matin le tronçon du CW12 qui traverse leur quartier et ont empêché les camions de l’entreprise chinoise, qui réalise la pénétrante autoroutière Ahnif-Bejaïa, de l’emprunter. Une action de protestation décidée après plusieurs requêtes adressées à tous les organismes concernés, tels que l’APC, l’entreprise en question, l’office national des autoroutes. Des lettres restées sans échos, selon les protestataires qui affirment que d’importantes dégradations sont causées sur cette route par les incessants va-et-vient des poids lourds chargés et autres engins des travaux publics appartenant à cette société chinoise. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été l’averse diluvienne qui s’est abattue sur la région dans la nuit du mercredi à jeudi et qui a transformé cette route en une immense mare infranchissable même pour les piétons. C’est ainsi que les habitants de ce quartier ont procédé à la fermeture carrément de la route au niveau du PK94, pour empêcher le passage des camions malaxeurs chargés de béton destiné au coulage d’ouvrages de la pénétrante, au niveau du tronçon qui traverse le territoire de la commune d’Ahnif, du matériau de coulage transporté à partir de la centrale à béton de l’entreprise chinoise installée au niveau du village d’Ath Vouali. La première réaction des responsables de l’entreprise a été de dépêcher, au cours de la matinée, une niveleuse pour tenter d’évacuer les énormes quantités d’eau qui se sont accumulées sur la route, en vain, car cette route ne dispose pas de fossés d’évacuation et de drainage des eaux pluviales. Les protestataires brandissant une banderole, sur laquelle est inscrit en gros caractère «STOP» à l’intention des véhicules lourds de l’entreprise, ont maintenu leur attroupement sur les lieux. Ce n’est que vers 13h que d’autres engins des travaux publics appropriés ont été mobilisés pour dégager le passage, suivis par des camions à benne pour libérer la route fermée par les eaux pluviales. Cette solution n’a pas convaincu les protestataires qui ont maintenu leur action. Selon leur porte-parole, aucune autorité ou responsable de l’entreprise ne s’est déplacé sur les lieux pour prendre attache avec eux ou s’enquérir de la situation. Ce qui s’apparente à un bras de fer qui risque de se prolonger dans le temps. Ce n’est qu’aux alentours de 17 h que les protestataires ont quitté les lieux en promettant de revenir à la charge, tant que la boue sous forme de marécage n’est pas dégagée du milieu de la route et que l’endroit ne soit pas revêtu convenablement.
Oulaid Soualah
