Les habitants de Bouzeguène village ont procédé hier, à la fermeture des sièges de la daïra et de la mairie de Bouzeguène. Toutefois, si les citoyens ont facilement fermé le siège de l’assemblée populaire de leur commune, à la daïra, par contre, ils ont été brusqués par une vingtaine de policiers qui les ont empêchés d’accomplir leur action. Les protestataires finiront quand même par cadenasser le portail de la daïra. La ville de Bouzeguene était hier paralysée. Tous les commerçants de Bouzeguene village ont baissé les rideaux de leurs locaux, en signe de solidarité du fait que, eux aussi, ils sont touchés par le retard dans les projets de développement et le manque d’eau. «Nous avons fermé l’ADE pendant 15 jours et les responsables locaux n’ont pas cherché à savoir ce qu’on veut et ce dont on a besoin. Avant l’Aïd, nous avons transmis un préavis à la mairie, à la sûreté de daïra et au chef de daïra qui a refusé de nous recevoir. Aujourd’hui, si on est arrivés à cette action, c’est qu’on n’en peut plus avec les fausses promesses des responsables locaux et du directeur de l’ADE de Tizi Ouzou qui ont avancé la mise en service des forages pour le 20 août passé. Le manque d’eau est la goutte qui a fait déborder le vase. On dénonce le retard dans l’aménagement urbain, la non prise en charge de l’assainissement qui concerne 12 villages» dira un membre du comité de village. «Le commissaire nous a affirmé qu’une délégation de wilaya se déplacera pour trouver éventuellement un terrain d’entente avec les membres du comité. En attendant, on a décidé d’ouvrir la mairie demain (ndlr aujourd’hui lundi) tandis que l’ouverture de la daïra dépendra des engagements que les éléments de cette délégation vont prendre», ajoute un autre membre. «Ces autorités qui veulent empêcher les Athwizgan de demander leurs droits n’ont certainement pas compris qu’on a jamais bloqué un projet de développement à Bouzeguene. Notre village est à organisation horizontale. 7 des 10 membres qui composent notre comité sont des fonctionnaires. Ils subissent des menaces de leurs responsables qui veulent les empêcher de poursuivre ce mouvement», nous apprendra un autre membre du comité.
Fatima Ameziane