Le maire dénonce une «anarchie caractérisée»

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Dimanche dernier, la plupart des élèves du lycée Slimane Amirat a décidé de rebrousser chemin en s’apercevant du manque flagrant d’encadrement pédagogique et administratif caractérisant leur établissement en ce début d’année scolaire. Une situation des plus chaotiques selon le premier responsable de l’APC qui s’est rendu sur les lieux pour tenter de trouver une solution. D’après le maire d’Aghbalou, «il ne s’agit en aucun cas d’un mouvement de grève mais d’une anarchie qui découle d’une situation donnée ne permettant pas aux élèves de suivre les cours dans de bonnes conditions.» En premier lieu, il est cité «l’absence d’encadrement pédagogique, à savoir le manque de 17 enseignants sur les 45 en charge de dispenser les cours aux quelques 450 élèves inscrits dans ce lycée.» Deuxième faille et non des moindres est le «manque d’encadrement administratif.» En effet, le directeur par intérim, nommé officiellement dans un autre établissement assure sa tâche «bénévolement», nous assure-t-on. L’absence de surveillant général, d’un censeur, d’un conseiller en orientation et d’adjoints d’éducation ne sont pas sans envenimer les conditions du bon déroulement des cours. «Il n’y a personne pour nous prendre en charge et nous devons impérativement effectuer nos inscriptions», déclare Sofiane, un élève de terminal qui a préféré rentrer chez lui en l’absence de personnel dans ce lycée. Un lycée également à la merci «d’insécurité et d’intrusion externe», comme le souligne un enseignant visiblement dépassé par les évènements. «Des pétards ont même été lancés à l’intérieur de l’établissement», ce qui prouve l’incapacité des quelques agents éducatif à assurer un semblant de service minimum. Ceci dit, les carences ne se limitent pas à l’encadrement administratif et pédagogique, car selon le maire, l’indisponibilité d’internet et le non raccordement au réseau du gaz naturel entravent également le bon fonctionnement de cet établissement distant de 05 kilomètres du chef-lieu communal. Devant cette anarchie caractérisée, les enseignants de ce lycée se sont réunis afin d’établir un état des lieux et signer un rapport commun qu’ils ont adressé à la direction de l’éducation de Bouira. En attendant une oreille attentive pour dénouer cet imbroglio, les élèves et leurs parents espèrent un dénouement rapide pour la reprise des cours dans de bonnes conditions.

Hafidh B.

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