Le débrayage continue !

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Les travailleurs des communes, affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), poursuivent leur mouvement de grève pour la deuxième journée consécutive. Selon le président de la Fédération nationale des secteurs des communes, le taux de suivi de cette action de contestation qui était de l’ordre de 65% au premier jour de débrayage, est passé à 80%, hier, au deuxième jour. Au deuxième jour du débrayage, la grève s’est élargie à d’autres communes. «Cela renseigne sur la résolution des travailleurs des communes à arracher leurs droits légitimes», poursuit encore le président de cette entité syndicale, contacté hier au téléphone. M. Kamal Bahatt dénonce avec force «la fermeture des portes de dialogue et le recours de certains responsables aux intimidations en vue, a-t-il dit, de casser le mouvement de protestation, et ce en violation totale de la constitution, de toutes les lois de la république et des conventions internationales ratifiées par l’Algérie». La même source déplore également «la précarité de l’emploi qui s’installe de plus en plus dans les communes par le recours abusif au recrutement précaire dans le cadre de pré-emploi». Ces protestataires demandent également « le respect des libertés syndicales et le droit de grève, la réintégration de tous les syndicalistes licenciés et suspendus arbitrairement et l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs communaux en harmonie avec le coût de vie ». Ces derniers exigent également l’ouverture des négociations sur le projet du statut et du régime indemnitaire des travailleurs des communes et dans l’élaboration de toutes réglementation relative au monde du travail, ainsi que la révision du statut particulier des corps communs, des ouvriers professionnels, des conducteurs et des gardiens et la révision du projet du code du travail selon les amendements apportés par les experts du département du code du travail du bureau international du travail (BIT). Aussi, la fédération en question réclame « l’intégration en priorité de tous les contractuels et vacataires en poste, l’abrogation de l’article 87Bis de la loi 90/11, et réitère encore une fois son appel au maintien du régime de la retraite sans condition d’âge ». A rappeler par ailleurs, que les communaux prévoient une marche nationale pacifique qui aura lieu le 27 du mois en cours, au niveau de la wilaya de Béjaïa.

L.O.Challal

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