Une grande affluence a été enregistrée, jeudi dernier à Bouira, au premier jour de la manifestation informative «Portes ouvertes sur l’emploi» qui a eu un écho favorable de la part des visiteurs. Initiée par l’agence de wilaya pour l’emploi (AWEM) en collaboration avec la direction de l’emploi, et abritée au niveau de la maison de l’artisanat, cette initiative a comme principal objectif de vulgariser et d’informer le grand public, les jeunes chômeurs, notamment sur les opportunités qu’offrent les nombreux dispositifs d’insertion professionnelles et les conventions de formation avec les entreprises locales, tels que les aides à l’insertion professionnelle (DAIP, CTA et CFE), qui paraissaient inconnues pour beaucoup de jeunes visiteurs à la recherche d’opportunités d’emploi. De nombreux jeunes ont exprimé leur souhait d’intensifier ce genre de rencontres de proximité visant à faire connaître les différents dispositifs d’emploi destinés aux jeunes chômeurs, notamment dans les zones éloignées et les quartiers populaires. Ils ont découvert que ces dispositifs arrangent beaucoup ceux qui n’ont pas les moyens financiers pour créer des micro-entreprises, leur procurant un salaire et une couverture sociale, une formation professionnelle et une allocation en cas de stage de formation d’une durée maximale de six mois. Ces journées ont enregistré la participation de plusieurs directions de la wilaya, des dispositifs de l’emploi dont l’ANSEJ, la CNAC, l’ANGEM, ainsi que ceux de la sécurité sociale CNAS et CASNOS, en plus de quelques entreprises et micro-entreprises venues de tout le territoire de la wilaya, exposer leurs produits et expliciter leurs démarches et expériences dans le domaine de l’emploi. D’autres conférences destinées essentiellement à la vulgarisation des textes sur la promotion de l’emploi et à sensibiliser les jeunes porteurs de projets pour la création de micro-entreprises, notamment les facilités et les mesures d’accompagnement qui leur seront accordées pour l’ouverture de postes d’emplois, sont prévues pour aujourd’hui aussi, assurent les organisateurs. Pour M. Drici Said, directeur de l’agence de wilaya de l’emploi, l’objectif de ces journées portes ouvertes est d’informer les demandeurs d’emplois, les jeunes notamment, sur les nouveaux dispositifs d’insertion professionnelle : «Notre objectif c’est de vulgariser ces deux types de contrats, le contrat de travail aidé CTA et CFE le contrat de formation emploi. Il s’agit avec ces deux nouveaux types de contrats d’associer à la fois la formation et l’embauche, car avec ces deux nouvelles formules, les employeurs peuvent recruter et former selon leurs besoins les jeunes chômeurs. L’Etat prendra la formation à hauteur de 60 %, les employeurs bénéficieront aussi de l’aide de l’Etat», affirme le même responsable, qui assure que tous les moyens nécessaires ont été mobilisés pour la réussite de cet évènement : «Comme vous le constatez, il y a un engouement particulier pour l’initiative et les jeunes ne cessent de défiler pour recevoir des explications à propos de nos dispositifs. Nous avons également mobilisés l’ensemble de nos cadres, experts et techniciens, qui sont actuellement à pied d’œuvre et orientent les visiteurs. Nous avons aussi accueilli les participations de nos partenaires, comme la CNAC, l’ANSEJ, la CNAS et les centre de formation». Interrogé à propos du manque d’engouement des jeunes chômeurs de la wilaya, notamment pour les deux nouvelles formules de contrats CTA et CFE, M. Drici a assuré que c’est dû à l’absence de politique de recrutement adéquate au niveau des organes d’accueils : «Contrairement aux précédentes formules, ces deux nouvelles formules ne connaissent pas une grande réussite sur le marché de l’emploi, et ce, en raison de l’absence d’une politique d’accompagnement au niveau des organes d’accueil. De nouveaux textes pour l’emploi doivent être adoptés et la politique doit être orientée vers ce genre de formation qui fera l’avenir de l’emploi en Algérie. C’est pour sensibiliser d’ailleurs les employeurs intéressés par ce genre de dispositifs», a-t-il assuré.
Oussama Khitouche