Voilà bientôt trois mois que la polyclinique de la commune de Saharidj, au nord de la wilaya de Bouira, a été livrée sans qu’elle ne soit mise en service. Cette polyclinique qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive a été réalisée dans les délais malgré quelques contraintes techniques telles que des oppositions de riverains qui ont émaillé le début des travaux. Toutefois l’entreprise de réalisation a réussi à livrer le projet dans les délais, mais malheureusement sa réception définitive dépend d’un raccordement à la ligne électrique située à moins de 20 mètres, nous apprend une source crédible proche de ce dossier. Il convient de rappeler que l’assiette de terrain sur laquelle a été réalisée cette polyclinique abritait auparavant un centre de santé. Infrastructure qui était l’unique établissement de la santé au chef-lieu de cette commune et qui a dû être évacué après que ce centre menaçait ruines suite à une remontée des eaux à sa base durant le mois d’avril 2012. Le personnel et les équipements ont été recasés, dans un premier temps, dans une aile de la bibliothèque communale avant d’être définitivement installés dans le siège de la garde communale. Siège qui ne répond à aucune des normes requises en matière de prestations de service dans ce domaine de la santé avec des prestations réduites au minimum depuis la fin de l’année 2012 à ce jour. Ce qui explique aujourd’hui l’impatience des citoyens de bénéficier de soins dans cette polyclinique flambant neuf, dont les portes restent malheureusement closes. L’incompréhension est d’autant plus vive car les travaux de finition ont été exécutés depuis plusieurs mois et une bonne partie du personnel médical, paramédicale ainsi que les équipements sont déjà disponibles. Toutes nos tentatives pour en savoir plus sur les raisons de ce retard, auprès des responsables de la DSP, ont été vaines. Du côté des élus locaux, l’on affirme que ce projet étant sectoriel, l’APC n’est pas en mesure de se prononcer quant aux raisons du retard dans sa mise en service. En attendant que cette polyclinique ouvre ses portes, les citoyens de cette localité devront se contenter de la rumeur pour suivre l’évolution de ce dossier.
O. Soualah