Les animateurs du Café littéraire accusent…

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Les animateurs du café littéraire de Béjaïa dénoncent, dans une déclaration au vitriol, la déprogrammation de la 4ème édition des Muses exilées, spectacle de poésie, musique et chorégraphie, prévue depuis plus d’un mois à la Maison de la culture Taos Amrouche pour le 1er octobre 2016. Selon les rédacteurs du document, le wali de Béjaïa serait derrière cette déprogrammation pour permettre, selon eux, au RND de tenir son rassemblement. «Un ordre formel, catégorique, venant de la wilaya, a été transmis à la direction de la Maison de la culture pour procéder sans discussion à la déprogrammation de notre activité», fulmine-t-on, en qualifiant l’acte de «méprisant». «A vrai dire, ces agissements iniques ne sont pas nouveaux et se poursuivront encore à l’avenir. La wilaya a toujours une mainmise sur les établissements culturels sans que cette démarche ne s’appuie sur des textes réglementaires. Les directives de la wilaya sont des ordres et les directeurs de ces établissements culturels ont un devoir absolu d’obéissance», dénonce-t-on, estimant que cet acte aura des incidences graves. «Les conséquences engendrées par cet acte méprisant sont graves. Les artistes participants à cette 4ème édition qui devaient arriver d’Alger, Mostaganem, Tizi-Ouzou, Constantine et de Jijel (sans compter ceux de Béjaïa), vont devoir reporter leur voyage après plusieurs semaines de préparation. L’évènement, déjà médiatisé via les réseaux sociaux et la radio Soummam, ne sera donc plus attendu comme prévu. La jeune équipe ayant conçu et préparé depuis des mois cette manifestation culturelle, est brutalement sapée dans son moral», regrette-t-on. Les rédacteurs de la déclaration se disent résolus à ne pas renoncer à leur «droit imprescriptible de mener leurs activités pour contribuer, même avec de faibles moyens, à l’instauration d’une vie culturelle de qualité dans notre ville».

D. S.

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