Apparemment, le courant ne passe pas entre la tutelle locale et le Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Education et de la Formation (Satef). En effet, dans une déclaration des plus virulentes, les membres du bureau de wilaya de ce syndicat s’insurgent contre «la censure et le dictat» dont, ils jugent qu’ils sont victimes. C’est par cette phrase qu’ils entament cette déclaration dont nous détenons une copie : «Une fois n’est pas coutume, on a fait abdiquer le Satef. Le verdict est tombé. Implacable!». Une phrase qu’on ne peut qualifier d’ironique. Et d’enchaîner : «Le Satef a le profond regret d’informer l’ensemble des fonctionnaires du secteur que nos déclarations écrites, désormais, sont interdites d’affichage sur les murs de la direction de l’éducation de Tizi-Ouzou». «Pour la deuxième fois, le Satef reçoit une fin de non recevoir du secrétaire général de la tutelle locale quant à son autorisation de «pendre» ses déclarations sur les tableaux réservés à cet effet. Cela s’appelle de la censure. Le mot est lâché. Nous y voilà «da yagui ighikhoussen». Cet état de fait nous renseigne sur l’état d’esprit dans lequel baigne l’école dans notre wilaya». D’ailleurs, constatent-ils, » ce procédé a fait des émules dans la mesure où certains directeurs d’école ont refusé de signer et d’accuser réception des rapports rédigés par des fonctionnaires de leurs écoles ». Et pour rassurer les fonctionnaires de la continuité de ses luttes et de son combat, ce syndicat énumère certaines de ses positions par rapport à cela. «Le Satef s’étonne mais ne s’indigne pas devant la réaction de ce responsable car cela confirme le contenu de nos écrits précédents», soutiennent les rédacteurs de la dite déclaration. Et de poursuivre : «le Satef ne s’indigne pas car ces coups d’épée dans l’eau injustifiés nous confortent dans notre tâche d’aider et d’assister nos collègues dans le recouvrement de leurs droits légitimes». Pour dénoncer cette «censure», ils enchaînent en écrivant que le Satef n’est pas outré parce que ces vaines velléités le renforcent dans sa volonté de dénoncer les incohérences avérées. Comme ils éclairent les fonctionnaires que «le Satef n’est pas scandalisé car ces timides tentatives d’intimidations sont des preuves tangibles pour les travailleurs tous corps confondus de l’éducation et qu’il (Satef) gêne tous ceux qui leur font du tort». Dans ce même réquisitoire signé par M. Merzouk Hebib, coordinateur du bureau de wilaya de Tizi-Ouzou, il est aussi écrit que le Satef n’est pas scandalisé car ces pratiques venues d’un autre âge montrent aux fonctionnaires qu’il est leur ami, que leurs peines et leurs souffrances sont les siennes et que le Satef continuera à les défendre contre vents et marées. Les membres du bureau de wilaya concluent que «le Satef n’est pas offusqué parce qu’il est plus que jamais engagé à lutter pour une école publique où le respect de l’autre, la transparence, la justice et l’intelligence régneront en roi…».
Amar Ouramdane