Les travaux pour doter la commune de Timizart de la fibre optique sont lancés depuis une semaine. Comme chacun le sait, le système MSAN, dont la commune a bénéficié au mois d’avril 2016, a pour intérêt de rapprocher au maximum les équipements du client. Plus l’équipement est proche de l’abonné meilleure est la qualité des prestations. Mais cette appareillage, aussi moderne soit-il, ne peut être efficace sans la fibre optique. En effet, cette technologie (MSAN) permet la généralisation et la disponibilité du haut et du très haut débit pour le citoyen. Par le biais de cette technologie, le citoyen pourra à terme jouir de la réception de chaînes de télévision sans avoir recours à une antenne parabolique, et bénéficier de l’utilisation en même temps du système internet à haut débit, car cette technologie consiste tout simplement en la modernisation des lignes téléphoniques en remplaçant les câbles du réseau ancien par la fibre optique. Les explications données sur ce sujet nous montrent que L’ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line) ou, littéralement, «ligne d’abonné numérique asymétrique») appartient à la famille des technologies xDSL qui ont pour point commun de s’appuyer sur le réseau téléphonique traditionnel qui présente deux inconvénients majeurs. D’une part, elle est «asymétrique», c’est-à-dire que les débits ascendants (de l’abonné vers le réseau) sont inférieurs aux débits descendants (du réseau vers l’abonné). En clair, vous mettez beaucoup plus de temps pour envoyer un fichier que pour le recevoir. L’autre défaut de l’ADSL, c’est son débit. Même avec sa dernière version, ADSL 2+, le débit plafonne à 25 mégabits par seconde (Mbits/s). Et encore, ce débit n’est que théorique. Dans la pratique, l’utilisateur doit toujours se contenter d’un débit inférieur, qui plus, a tendance à se dégrader à mesure que la distance entre le central téléphonique et le modem de l’abonné augmente. Plus vous habitez loin de votre «répartiteur», moins vous avez de chances de bénéficier d’un débit correct. Dans certains cas, vous ne pourrez même pas recevoir les chaînes de télévision. Depuis peu, l’ADSL a un petit frère : le VDSL2. Cette technologie, qui utilise aussi la ligne téléphonique, permet de faire grimper le débit maximal théorique à 100 Mbits/s. Mais pour en bénéficier, il faut d’une part être relié à un central téléphonique équipé en VDSL2 par son opérateur, et d’autre part, habiter près de ce central, car le débit se dégrade encore plus rapidement qu’en ADSL. Aussi, pour améliorer le débit et corriger les anomalies de l’ADSL, la fibre optique devient un passage obligé. En effet, par ce fil de verre ou de plastique, plus fin qu’un cheveu, transitent de très grandes quantités d’informations en un temps record. Résultat : la fibre optique permet d’atteindre des débits nettement supérieurs à ceux de l’ADSL. Certains opérateurs promettent du 200 Mbit/s, voire 1 gigabit par seconde (Gbit/s), quasiment sans déperdition (cela bien évidement en théorie). Avec de telles capacités, télécharger un morceau de musique ne demande qu’une poignée de secondes, un film ne prend pas plus de trois minutes. Envoyer ses photos sur Internet et recevoir des courriels avec de grosses pièces jointes est quasiment instantané. La fibre permet aussi de recevoir la télé en haute définition sur plusieurs postes en même temps. Autres avantages par rapport à l’ADSL : le débit est symétrique, c’est-à-dire que le débit montant est aussi élevé que le débit descendant et le temps de latence («ping») très court. Un détail qui peut s’avérer important, notamment pour les passionnés de jeux en ligne. Ainsi donc, via la fibre optique, la petite commune de Timizart dans la daïra d’Ouaguenoun peut aspirer à un réseau internet de qualité pour le plus grand bonheur des internautes de la région.
A.S. Amazigh
