La peinture est tout pour elle. Elle en a fait sa raison d’être, sa passion. Elle y est, depuis vingt ans, comme un poisson dans l’eau. Elle s’y meut avec aisance, avec grâce. Au talent et au génie s’ajoutent le savoir et la persévérance. Spontanée, elle fait la part belle au travail et à la réflexion. Se réclamant de l’impressionnisme et de l’abstrait, elle a bâti son œuvre, qui réunit une soixantaine de toiles, sur une synthèse réussie des deux courants picturaux. Les couleurs y déploient leurs nuances subtiles avec un art consommé et mettent la vie, le mouvement aux quatre coins de chaque tableau. La nature s’y reflète avec amour, avec grâce et abondance. Ici, une toile évoque avec force une éruption volcanique, à moins que ce ne soit un geyser. Là c’est l’Eden, à moins que ce ne soit quelque forêt luxuriante d’Afrique ou d’Amazonie. Quoi qu’il en soit, le public a eu la chance de découvrir ou de redécouvrir, à la Maison de la culture Ali Zaamoum, entre le 25 septembre et le 8 octobre une palette dont la richesse et la beauté coupent littéralement le souffle. L’artiste n’est pas inconnue du public, puisqu’elle a été de toutes les manifestations d’arts plastiques organisées à travers le pays. D’Alger à Tamanrasset, de Tizi-Ouzou à Béchar, d’Illizi à Béjaïa, l’itinéraire de Mme Beggar est aussi long que sa carrière d’artiste peintre aux influences impressionnistes et abstraites.
A.B