S. Ait Hamouda
Les walis, un corps de délégués du gouvernement, auxquels échoient de lourdes responsabilités, occupent des charges importantes dans le développement en aval et en amont, la sécurité l’ordre public, la gestion des villages et de l’environnement. La wilaya de Tizi-Ouzou représente une circonscription particulière en matière de prise en charge tous secteurs confondus. Elle se développe cahin-caha à la faveur, ou la défaveur, des principes, de la mesure et de la démesure des rêves d’une région qui a des prétentions démocratiques qui dépassent, souvent, ses lubies «démocratistes» en les prenants pour une vérité incontestable et incontestée. En l’intervalle de 6 ans, elle a changé trois walis. Hocine Mazouz du 12 mars 2006 au 3O septembre 2010, un wali que Tizi-Ouzou regrette, Abdelkader Bouazgui du 30 septembre 2010 au 22 juillet 2015, aussi, lui qui a fait bien de belles et de bonnes choses pour la wilaya, Brahim Merad du 22 Juillet 2015 au 5 octobre 2016 qui a essayé de faire ce qu’il a pu et Mohamed Bouderbali qui a été installé hier. Dans tout cela, la wilaya de Tizi-Ouzou accuse un retard sidérant, à cause des oppositions, des manques d’assiettes foncières, et d’autres raisons plus acceptables les unes que les autres : le rail modernisé le téléphérique, la pénétrante de l’autoroute par la voie de Draa ben Khedda-Dra el Mizan, l’université de Tamda et tutti quanti. Dans tous ces retards, on ne peut pas blâmer les walis qui se sont succédé mais seulement les citoyens qui pour leur part font montre d’oppositions pour tout et pour rien. En fait, les oppositions sanctionnent au premier chef les citoyens en les privant de gaz, d’université de routes et de tout ce qui concerne leur vie normale, leur bien-être et leur accès à la modernité. Faire face au développement de sa circonscription par tous les moyens est un acte d’anti-citoyenneté manifeste, surtout que les indemnités d’expropriation sont substantielles. Un wali arrive et l’autre part, la wilaya, elle, reste entre le zist et le zest.
S.A.H