Les paysans impuissants devant la mouche de l'olive

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La commune Ath Mansour faisant partie de la vallée du Sahel compte un verger oléicole impressionnant formant une culture vivrière pour la population locale. Cette filière de l’oléiculture permet aux nombreux propriétaires d’avoir des revenus substantiels et supplémentaires. Pour le moment, nous n’avons pas constaté des préparatifs pour l’entame de la récolte des olives, même si en réalité et à pareille période, les ménages renouent avec leurs glèbes afin de défricher les lieux et les débarrasser des herbes sèches, des ronces et autres branchages tombés à terre pour faciliter la prochaine cueillette des olives. Cette période, qui connaît le retour aux travaux champêtres de la part des paysans, est appelée dans l’ancien calendrier agraire Berbère « Azevar », littéralement le débroussaillement, et s’étale du 1er au 26 octobre du calendrier grégorien. Cependant, cette pratique de « Azevar » semble être oubliée vu l’absence des travaux de défrichement qui précède le jour de « Iwejiven », correspondant au 27 octobre de chaque année, lequel symbolise le démarrage de l’année agraire avec le premier labour. Concernant la récolte dans cette région, il semble que cette année elle sera moyenne pour ne pas dire faible à cause des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région accompagnées de grêles et qui ont provoqué la chute d’importantes quantités d’olives. Par ailleurs, «nous avons pu constater l’infestation de beaucoup d’oliviers par la redoutable mouche de l’olive appelée Dacus Oleae, laquelle induit des ravages incommensurables sur les olives en provoquant leur chute précoce», a remarqué un paysan d’Ath Mansour. Pour rappel, pendant la saison de 2014/2015, la plupart des oliviers ont été infectés de manière catastrophique par cet insecte ravageur. Cette année, même si ce n’est pas encore l’alerte, les propriétaires doivent être vigilants en observant leurs oliviers régulièrement. Sur un autre plan, il y a lieu de soulever ce problème qui a trait à la lutte contre cette mouche, où les paysans restent toujours désarmés devant sa propagation. Les fameux pièges à phéromone sont indisponibles de même que pour le phosphate d’ammoniac qui demeure introuvable. En outre, il est à déplorer l’absence totale de la sensibilisation des paysans par les services agricoles contre cet insecte qui détériore les olives et accroît l’acidité de l’huile d’olive.

Y. Samir

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