Les habitants de la cité ex base-vie à proximité du lycée technique de Boghni, à une quarantaine de kilomètres au sud de Tizi-Ouzou, se sont rassemblés hier, devant le siège de la daïra. «Nous sommes là pour inciter le chef de daïra à tenir ces engagements et à nous loger dans le cadre du programme RHP. Nous avons assez patienté mais le responsable concerné n’est pas pressé de tenir ses multiples promesses», fulminera un des protestataires. A signaler qu’un programme RHP portant construction d’une cinquantaine de logements a été réalisé sur le même site. Une plateforme de revendications a été remise au chef de daïra et aux différentes autorités concernées (le wali, le P/APW, le P/APC, le procureur près le tribunal de Draa El Mizan et le chef de sûreté de Boghni. «Nous avons le regret de vous faire part de notre détresse quant à l’aboutissement de l’opération de recasement qui nous été promise il y a de cela une décennie. Nous vous citerons certaines des promesses et des dates données à chaque réclamation, à savoir avant le mois de Ramadhan 2015, l’aïd 2015, décembre 2015, février 2016, jusqu’au 25 septembre 2016», lit-on dans cet appel. A rappeler que les cinquante logements sont achevés et viabilisés. «Le refrain qu’on nous chante à chaque fois est que la liste des bénéficiaires n’est pas encore validée par la wilaya. Nous appréhendons de passer encore un autre hiver dans ces taudis de fortune sans aucune commodité. Notre galère a atteint des proportions alarmantes. Nous cohabitons avec des rats, des reptiles et des insectes en plus des chiens et chats errants. Nos enfants affrontent le risque quotidiennement et souffrent de toutes les maux. A quand la fin de notre cauchemar ? »», se demandera le représentant des habitants. Ces habitants ont habité dans ces chalets en amiante depuis maintenant vingt-cinq ans. Ce site, rappelons-le, était réalisé par les Russes dans les années 80 au moment de la construction du lycée. Un représentant des habitants a été reçu par le chef de daïra. Un ultimatum d’une dizaine de jours a été accordé pour trouver une solution définitive. «Une action plus radicale sera entreprise dans 10 jours si rien n’est fait d’ici là», est-il écrit dans l’appel de détresse.
Hocine T.