Sit-in quotidien des retraités

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Les usagers de la route nationale n°9, reliant Béjaïa à Sétif, ont certainement remarqué un attroupement quotidien, qui dure depuis le début du mois en cours, devant le siège de la société de construction et du bâtiment de Tichy (ex-ECIBAT et ex-ECOTRAT) sis à la sortie Ouest de Baccaro. Il s’agit des retraités de ladite entreprise qui revendiquent leurs indemnités de départ à la retraite, promises par la tutelle lors de la signature du protocole d’accord portant application de la convention de branche. Sur les lieux, des banderoles sur lesquelles on pouvait lire, entre autres slogans, «Promesses non tenues», «Retraités oubliés», ont été accrochées à même le portail et le mur d’enceinte de la société. Après près de deux semaines à faire le pied de grue, hier, les protestataires ont carrément fermé le portail de leur ex-société pour forcer les autorités à prendre en charge leur unique revendication. En effet, ils peuvent se considérer comme abandonnés à partir du moment où un article de la convention de branche, dont les frondeurs demandent l’application, stipule clairement qu’il est attribué au travailleur admis à la retraite légale, à 60 ans, ou justifiant de 32 ans d’activité une indemnité de départ à la retraite calculée sur la base du salaire net moyen des douze derniers mois, à raison d’un mois par tranche de deux années effectives passées à l’entreprise. Ils ont, donc, raison de descendre dans la rue après avoir attendu vainement depuis plus de deux ans pour certains d’entre eux. Pourtant, les actions de protestation n’ont commencé à avoir lieu que depuis le début de l’été. Deux rassemblements et une marche n’ont pas suffi à convaincre les autorités compétentes. Ces dernières n’ont fait que les recevoir et leur faire des promesses sans lendemain. Nous avons joint par téléphone l’édile communal pour avoir son avis à ce sujet et il dira qu’effectivement ces derniers «ne demandent que leurs droits». D’ailleurs, ajoutera-t-il, «le représentant de leur tutelle a promis de les régulariser dès la vente des locaux commerciaux réalisés à El Kseur. Une manière de leur dire que c’est une question de manque d’argent qui freine l’opération». «Cela ne s’est pas encore concrétisé», fera remarquer le maire de Tichy qui enchaînera en rappelant que même les ayant droits des retraités décédés n’ont rien perçu. Les responsables concernés vont-ils, enfin, réagir après cette fermeture du portail de la société ?

A.Gana

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