Certes, les travaux de modernisation et d’aménagement des deux artères, qui traversent le village de Toghza, situé à 5 kms du chef-lieu de Chorfa, vont bon train au grand soulagement de la population. Néanmoins, l’arrêt ferroviaire de voyageurs, situé au centre du village, ne bénéficie malheureusement pas de travaux de réhabilitation. En effet, cet arrêt, qui permet aux usagers des trains de voyager sur la ligne Béni Mansour-Béjaïa laquelle passe par les territoires de la commune de Chorfa, se trouve dans un état lamentable. Alors qu’un abri a été construit au début des années 1990, celui-ci a été complètement vandalisé avant d’être rasé car il était devenu un dépotoir et un lieu de rencontres de garnements. Résultat des courses: les voyageurs n’ont plus où s’abriter des intempéries ou des chaleurs accablantes. Postés sur la voie ferrée, les usagers attendent l’arrivée du train en faisant le poireau. Les commodités les plus élémentaires n’y existent pas, ce qui rend toute attente dans cet endroit fatigante et surtout ennuyante, à l’image des bancs qui ne sont pas installés sur les quais à même de permettre aux usagers d’attendre l’arrivée du train tout en se reposant. Les quais, pour leur part, sont dans un état délabré et trop bas par rapport aux marches des trains, ce qui oblige les voyageurs à se déployer en les grimpant carrément afin d’accéder aux voitures. Pour les personnes âgées, les femmes, les enfants et surtout les handicapés, l’accès à l’habitacle des trains devient une « mission » casse-cou, et doivent par conséquent se faire aider par de tierces personnes. Et dans tout ce décor chavirant, il y a ce grillage séparant cet arrêt de l’école primaire « Khellal Slimane », qui est complètement dégradé par les écoliers qui y jouent à proximité des chemins de fer au péril de leur vie. Dans le même contexte, il est à souligner aussi l’existence de ce passage à niveau très dangereux pour les habitants, et en particulier pour les élèves de l’école primaire et du CEM qui sont situés, tous les deux, à proximité de cet endroit coupe-gorge. Effectivement, ce passage à niveau non gardé continue de susciter la crainte des villageois et des parents d’élèves notamment, eu égard à son caractère éminemment dangereux. Ce lieu enregistre le passage de pas moins de dix (10) navettes du matin au soir selon des horaires précis.
Y. Samir.
